Manono: 150 tonnes de cassitérite saisies par le ministère provincial de l'Intérieur


La cassitérite dans la main d'un creuseur artisanal

Les  propriétaires de ces produits sont accusés de ne pas détenir les documents leur permettant d’évacuer ces minerais de Manono à Lubumbashi.

Les commerçants rejettent ces accusations. Ils affirment avoir payé les différentes taxes avant de faire transporter leurs marchandises. Ils crient donc à l’injustice.

Les minerais saisis sont contenus dans quatre grands camions qui sont positionnés dans l’enceinte du ministère provincial de l’Intérieur.

Ce ministère indique que ces minerais étaient  dissimulés sous  d’autres marchandises telles les poissons fumés, les cossettes de manioc, les sacs de maïs et des braises. Cette cargaison qui provenait de Manono était appréhendée à Bunkeya, cité située  à plus de 180 Kilomètres de Lubumbashi.

C’est donc par la fraude que ces produits ont quitté Manono alors qu’il existe un comptoir d’achat installé pour acheter les minerais, affirme la même source.

Les propriétaires de la cassitérite saisie réfute les accusations de fraude. L’un de ses commerçants, Jules Kalende raconte son expérience:

Je viens  de Mitwaba et j’ai payé 3.500.000 FC (environ 3 846 dollars américains) au territoire pour avoir tous les documents possibles. S’il y avait d’autres marchandises dans ces camions, je pense que le transporteur était libre de prendre qui il voulait.

Au sujet du comptoir d’achat installé à Manono, ces commerçants précisent que le code minier stipule que chacun est libre de vendre sa marchandise au comptoir de son choix selon les prix qui sont proposés.