Kasumbalesa: guichet unique, l’OCC et la DGDA à couteaux tirés


Le siège de l’OCC/Kasumbalesa inauguré en février 2010 (Photo OCC)

Les torchons brûlent entre l’Office congolais de contrôle (OCC) et la Direction générale de douanes et accises (DGDA) à Kasumbalesa au Katanga, au sujet du guichet unique. L’OCC accuse la DGDA de sous-évaluer ses produits, alors que la DGDA soupçonne la fraude des agents de l’OCC. 

Le manque à gagner enregistré par l’OCC depuis l’installation du guichet unique, il y a quelques mois, s’élève à plus de 13 millions de francs congolais, a annonce son chef d’agence de Kasumbalesa, Gaston Kisoka.

Il a expliqué:

«Dans la prise en charge de certaines marchandises, parfois on n’est même pas associé. Surtout quand il y a des camions qu’on envoie au scanner, qui vont en transfert à Lubumbashi, les résultats qui sortent ne sont pas à la portée de l’OCC.»

Mais, les responsables locaux de cet office ne désarment pas. Ils ont  tenu dernièrement une réunion avec ceux de la DGDA/Kasumbalesa pour leur rappeler les missions dévolues à l’OCC.

L’une de ces missions, selon la même source, c’est de protéger la population contre les risques de consommation des produits impropres.

Gaston Kisoka a ajouté:

« Cette situation, qui est en train de ronger l’OCC, prévaut partout : à Kolwezi, Likasi même à Lubumbashi.

Le guichet unique, comme structure, devrait être confié à un coordonnateur neutre pour départager tous les services qui oeuvrent à la frontières.»

Pour sa part,  le sous-directeur de la DGDA/Kasumbalesa a affirmé que le problème se pose au niveau des agents de l’OCC/Kasumbalesa qui étaient habitués à travailler manuellement.

A présent toutes les données sont informatisées et chaque service avait donné, au préalable, la nomenclature de ses prix. Mais, a-t-il enchaîné, les agents de l’OCC ne veulent pas de ce système.

Or, a-t-il rassuré, le guichet unique est un système très efficace pour l’Etat congolais à pouvoir maximiser les recettes et cela décourage sûrement certains individus qui ne trouvent plus leur compte.