L’ONG ACIDH dénonce des "irrégularités" dans le contrat Gecamines-Chinois


minérais de cuivre brut

L’ONG Action contre l’impunité des droits humains (Acidh) rapporte que le contrats miniers signés entre la RDC et le groupe des entreprises chinoises, contient quelques irrégularités. Il s’agit notamment de l’ignorance de l’apport de la Gecamines en gisements miniers. Dans son rapport déposé à Radio Okapi, la semaine dernière, cette ONG demande à l’Etat congolais de déterminer l’échéance du remboursement de la dette chinoise, de peur que cette nouvelle dette publique ne pèse longtemps encore sur les Congolais.

Ce sont des gisements de la Gecamines dont les réserves sont estimées à plus de 10 millions 600 mille tonnes de cuivre et de cobalt. D’après l’ ACIDH, cet apport n’est pas reconnu dans le contrat minier sino-congolais.

Cependant au ministère des Mines, on affirme que la Gecamines possède 33% des parts dans la nouvelle société Sicomines, issue de ce partenariat.

Entre temps, l’ACIDH souhaite que l’Etat congolais fixe une échéance de remboursement de 6 milliards de dollars des chinois.

« Connaissant le prix de cuivre et cobalt sur le marché international, on devrait par exemple partir sur base des hypothèses, en disant par exemple que si le cuivre est vendu à autant de prix, la RDC pourra rembourser sa dette à telle proportion », déclare un responsable de l’ACIDH.

Il ne s’agit pas d’un prêt, mais plutôt d’une avance rétorque Lems Kamwamya, expert au ministère des Mines. Il explique:

« Ce montant [6 milliards de dollars] est rendu disponible par les Chinois à travers le programme d’infrastructures. C’est ce qui fait que la Chine doit récupérer tout cet argent. On ne peut pas verser la dividende à la Gecamines. Ce n’est pas un emprunt au vrai sens du terme… »

Au moment où on avait conclu ce contrat, fait savoir Lems Kamwanya, on n’avait pas encore assigné le plan final pour savoir ce qui allait revenir théoriquement à la Gecamines.