Soixante dix agents de l’entreprise minière Chemaf (Chemical of Africa), dénoncent ce qu’ils considèrent comme leur licenciement massif sans préavis ni décompte final. Ils l’ont déclaré mardi à Radio Okapi, soulignant qu’ils ont été remplacés par des citoyens népalais. La direction de l’entreprise incriminée considère de son côté qu’elle n’est redevable à aucun de ces ex-employés.
Le service du personnel de Chemaf a annoncé, lundi, aux soixante dix agents de la garde industrielle la fin de leur contrat et leur remplacement par une équipe des citoyens népalais.
La plupart d’entre eux assuraient la garde de l’usine en construction de Kalukuluku, dans la commune de la Rwashi.
Parmi ces agents, certains affirment avoir travaillé à ces postes depuis huit ans, les autres depuis cinq et trois ans.
Ils déclarent avoir été licenciés sans préavis et sans percevoir le décompte final.
L’un d’eux exprime son désarroi:
«On amène des Népalais pour nous remplacer. Nous sommes une affaire de 70 personnes. Dans quelle période sommes-nous ? Qu’allons-nous faire maintenant, nous avons des familles, il y a ceux qui louent les maisons, qui n’ont pas d’habitation. Nous avons des enfants qui étudient… »
Les responsables de Chemaf de leur côté, ne reconnaissent pas ce licenciement massif.
Car, affirment-ils, depuis son installation à Lubumbashi, Chemaf travaille en partenariat avec la société de Mukat, en sous-traitance pour le travail de gardiennage.
Ces agents n’ont donc rien à réclamer à l’entreprise Chemaf, leurs doléances doivent être soumises aux responsables de la société Mukat, précisent-ils.