Menacée d’enclavement, la cité de Kongolo confrontée à la flambée des prix

Territoire de Kongolo marqué en rougeTerritoire de Kongolo marqué en rouge

Territoire de Kongolo marqué en rouge

Depuis deux semaines à Kongolo, dans le nord du Katanga, un sac de farine de 50 kilos est passé de 65.000 francs congolais à 95.000 francs (103 USD) et le sucre de 25 kilos, de 31. 000 francs congolais à 50.000 francs (54 USD), ont indiqué des sources locales, ce mardi 12 juillet.

Le service des affaires économiques du territoire  attribue la perturbation à la rupture de stocks dans les dépôts de Kongolo.

Du coup, le pain manque sur la cité.

Cette flambée des prix sur le marché local est liée aux difficultés de transport. Il y a diminution du trafic ferroviaire par   trains de la Société nationale des chemins de fer (SNCC) desservant Kalemie et Kongolo. L’insuffisance des locomotives en serait la cause principale, selon des sources proches de cette société.

Pourtant, par cette voie, Kalemie approvisionne Kongolo en produits alimentaires manufacturés provenant de Kigoma en Tanzanie.

De l’autre côté, les baleinières exploitant la voie fluviale  de Bukama à Kongolo sont devenues, elles aussi, irrégulières.

L’acheminement des produits par voie aérienne en provenance du Sud-Kivu pose aussi problème. Le crash d’un Antonov 28 d’une compagnie basée à Goma, en 2009, a coupé toute liaison d’approvisionnement par avion de Kongolo avec le reste du territoire national.

Les opérateurs économiques ont indiqué, par ailleurs, que le trafic par route de plus 700 kilomètres entre Bukavu au Sud Kivu  et Kongolo au nord du Katanga est délabré. De plus, les voyageurs qui empruntent cet axe routier sont confrontés à l’insécurité.

Les éléments Mai-Mai et d’autres groupes  armés comme les FDLR restent, en effet, toujours actifs  sur ce tronçon, selon le chef de service des affaires économiques de Kongolo, Dieudonné Nkulu.

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