Château-Rouge ou le Paris exotique – Slate Afrique

Au pied de Montmartre, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, le quartier de Château-Rouge est un véritable carrefour des cultures africaines.

Métro Château-Rouge, Paris XVIIIe. Le quartier est aussi connu sous le même nom, Château-Rouge. Très réputé dans les milieux des Congolais. Ils ne sont pas les seuls. Maliens, Sénégalais, Maghrébins, etc., y ont leurs habitudes.

C’est pratiquement un carrefour, différentes origines se rencontrent.

La descente du métro n’est pas aisée. Il y a du monde à la porte de sortie. Un bouchon.

Deux dames, Caddies remplis en main, tentent d’entrer par la porte de sortie. Visiblement, elles n’ont pas leur titre de transports. Elles ne sont pas les seules. A la porte d’entrée, une autre s’emporte parce que son titre de transport n’est pas validé. Elle traîne et une queue se forme derrière elle.

De l’autre côté de la barrière, trois agents de contrôle de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) sont en poste. Bras croisés, l’un d’eux rigole de la scène. Deux jeunes gens sont arrêtés, ils sont passés sans titre de transport.

«D’habitude, les gens n’aiment pas payer à cette station de métro. On va essayer de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat», lance un contrôleur.

Deux longues filent se forment aux distributeurs des tickets et un autre au guichet. Après un peu plus d’une demi-heure, ils lèvent l’ancre.

«On va à Barbès pour que l’argent puisse aussi entrer dans cette station. Au revoir et bonne soirée», poursuit un autre agent alors qu’ils ravalent les escaliers pour prendre le métro.

Ouf de soulagement! Certaines personnes n’attendaient que le départ de ces agents. Jeunes gens et femmes, même des personnes âgées, passent par-dessus les tourniquets, alors qu’on leur tient la porte de l’autre côté. Les plus petits passent en dessous.

A peine sortie du métro:

«Mayi chaud, mayi chaud», crie un vendeur. Entendez, maïs chaud.

«Ceinture, ceinture. Montre de marque à 30 euros», poursuivent d’autres.

Chacun son affaire. Le registre alimentaire n’est pas en reste. «Cinq safu à deux euros, deux euros…» Ces vendeurs à la sauvette et ambulant traînent leurs marchandises dans des Caddies. D’autres les portes soit autour de la taille ou au dos comme des bébés.

Une femme, avec scarification au visage, henné aux pieds, un bébé au dos, remballe précipitamment ses maïs dans un sachet qu’elle enfonce dans le Caddie.

C’est parti!

La police dépassée

Elle presse le pas pour échapper aux policiers municipaux qui viennent de se garer. «Vous êtes contents de voir ce désordre qu’il y a ici?», demande l’un des policiers accompagné de sa collègue. «Non. On est là pour remettre de l’ordre. On ne peut pas toujours laisser faire», lâche-t-il. C’est la chasse aux vendeurs à la sauvette qui est lancée. Lire la suite sur Slate Afrique.com