RDC : le M23, une rébellion militaire de plus en plus politique-Jeune Afrique

Alors que l’envoi d’une force neutre dans l’est de la RDC est en négociation, les rebelles du M23 mettent désormais en avant des revendications de politique générale. Une stratégie dont les finalités restent obsucures, mais qui pourrait servir à gagner du temps.

Après avoir mis en place une ébauche d’administration dans les zones qu’ils contrôlent, les rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) poursuivent leur mutation. Dimanche 19 août, ses responsables ont annoncé avoir formé un cabinet politique. Composé de 25 membres, celui-ci compte un président, un chef militaire, un secrétaire exécutif, et des chefs de départements. « Leur rôle sera la gestion de la population dans la zone que nous contrôlons », explique le colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.

Alors que son action a exacerbé les tensions ethniques, le mouvement affiche désormais sa volonté de prendre ses responsabilités envers les populations. Sa restructuration confirme en tout cas l’évolution de la rébellion depuis le début du conflit, en avril. Né de la défection d’ex-membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le M23 cherche aujourd’hui à prouver qu’il est une structure politique aux ambitions nationales légitimes. « Nous voulons montrer à la communauté internationale et nationale que le M23 n’est pas simplement une organisation militaire, mais un mouvement politico-militaire », dit le colonel Kazarama. Lire la suite sur jeuneafrique.com