Françafrique, RDC, Nord-Mali : Hollande en Afrique, un voyage semé d’embûches-Nouvel Observateur

Le voyage de François Hollande en Afrique était semé d’écueils. Assister au sommet de la francophonie sans donner un blanc-seing au régime de Kabila. Prononcer un discours à Dakar sans paraître obsédé par le désir de se démarquer de celui de Nicolas Sarkozy cinq ans plus tôt. Prendre ses distances avec la Françafrique sans verser dans la démagogie incantatoire.

La fin de la Françafrique en ligne de mire

Sa dénonciation de la Françafrique a été remarquée. Ce n’est pas la première fois qu’on l’entend. Nicolas Sarkozy en avait auparavant fait le procès, avant de s’en accommoder.

Sur ce point, François Hollande sera jugé sur les actes et non pas sur les paroles. Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on peut appeler “la fin de la Françafrique”. Elle ne doit pas être confondue avec la fin d’une politique française en Afrique. Elle doit être analysée comme la fin de relations incestueuses avec des régimes peu recommandables, liant inefficacité économique, corruption et non respect de la démocratie et des droits de l’homme.

On a beaucoup reproché à François Hollande, avant son déplacement, d’avoir reçu des présidents (Denis Sassou Nguesso, Ali Bongo) censés incarner cette Françafrique. Ce reproche est excessif.

On ne mettra pas fin à la Françafrique en 24 heures. Le président français doit tenir compte des réalités s’il veut les modifier.

En Afrique comme ailleurs, il ne peut pas avoir des relations avec les seules démocraties stables. En Afrique comme ailleurs, il ne peut pas apparaître comme un donneur de leçons. Mais en Afrique comme ailleurs, il peut graduellement faire évoluer les relations en distinguant celles qu’il favorise et celles avec lesquelles il prend ses distances. Lire la suite sur nouvelobs.com