Can 2013-Hervé Renard : «On devra être à 100 %»-L’Equipe

Hervé Renard, lors de ses quatre derniers matches amicaux, la Zambie n’a pas gagné ni marqué le moindre but. Êtes-vous préoccupé ?

Contre la Tanzanie (0-1, le 22 décembre), seuls 10 des 23 joueurs qui vont participer à la CAN étaient là. Face à l’Angola (0-2, le 5 janvier), j’ai fait jouer tout le monde. Je ne cherche aucune excuse. En revanche, contre le Maroc (0-0, le 8 janvier) et la Norvège (0-0, le 12), j’avais tout mon effectif. Nous avons fait de bons matches, sans marquer. Mais la Zambie, lors des matches amicaux, marque souvent assez peu. On a aussi beaucoup bossé physiquement depuis le début du stage le 26 décembre.  C’est aussi pour cela que j’ai annulé le match amical contre la Namibie le 15 janvier.

Depuis le sacre de Libreville le 12 février dernier, la Zambie n’a pas vraiment donné de signes d’essoufflement…
Si nous avons gagné la CAN 2012, c’est grâce à notre travail, notre sérieux et notre humilité. Il y avait des équipes plus talentueuses que la mienne et ce sera encore le cas cette année. Nous étions juste la meilleure équipe d’un tournoi. Depuis le titre, je suis plus exigeant, même plus dur. Il y a un temps pour le travail et un temps pour déconner. La Zambie, si elle veut espérer jouer un rôle, doit être à 100 %. En juin, nous avons battu le Ghana (1-0) en qualifications pour la Coupe du Monde 2014, six mois après l’avoir battu en demi-finale de la CAN (1-0). Cela signifie quelque chose. Comme notre succès en Afrique du Sud (1-0, le 14 novembre), lors d’un match qui n’avait rien d’amical…

Un tenant du titre a évidemment pour ambition de défendre son bien…
C’est évident. Mais faut-il nous classer parmi les favoris ? La Côte d’Ivoire, le Ghana, et même l’Afrique du Sud, qui va jouer à domicile, en font partie. La Zambie, selon moi, appartient à la catégorie des outsiders, avec le Nigeria, l’Algérie, la Tunisie ou le Mali… On va assumer notre statut et tenter de faire quelque chose.

«Prendre du pognon et m’ennuyer ? Ça ne m’intéresse pas !»

Quel regard portez-vous sur vos adversaires ?
Le Nigeria est une puissance du football africain et contrairement à nous, beaucoup de ses joueurs évoluent en Europe. Le Burkina Faso est un habitué des phases finales, il peut compter sur des individualités comme Alain Traoré (Lorient) ou Jonathan Pitroipa (Rennes), alors que l’Ethiopie, qu’on connaît moins, est accrocheuse, capable de bien jouer mais aussi d’avoir de grosses absences. Lire la suite sur lequipe.fr