L’OTUC exige l’application du nouveau SMIG dès fin mai, menaçant de déclencher une grève

L’Organisation des travailleurs unis du Congo (OTUC) exige l’application immédiate du nouveau SMIG à partir de la fin mai 2025, menaçant de déclencher une grève en cas de non-respect.

Le syndicat demande à la Première ministre, Judith Suminwa, de signer sans délai le décret officialisant la fixation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 14 500 francs congolais (environ 5 USD) en République démocratique du Congo (RDC). Son président, Ballot Ntambo, insiste pour que cette décision soit appliquée dès la paie du mois de mai 2025.

Ce nouveau taux a été adopté récemment par le Conseil national du travail.

Lors d’une interview accordée à Radio Okapi le lundi 19 mai, Ballot Ntambo a averti que si aucune mesure n’est prise rapidement, les travailleurs congolais déclencheront un mouvement de grève pour faire valoir leurs droits.

Selon lui, au 19 mai, le décret officialisant le nouveau SMIG aurait déjà dû être signé afin de permettre aux employeurs de préparer la paie conformément à cette nouvelle grille salariale. Il a déclaré :
« En principe, le décret devrait déjà être signé pour permettre aux employeurs de préparer la paie, souvent clôturée autour du 15 du mois selon les entreprises. Or, rien n’a encore été fait. Nous risquons d’arriver à la fin du mois sans que le SMIG de 14 500 FC soit appliqué. Nous refusons que le gouvernement nous tienne responsables si une grève est déclenchée. Nous lançons un mot d’ordre aux travailleurs : la première partie du nouveau SMIG doit être payée à la fin de ce mois. Faute de quoi, le gouvernement sera le seul responsable ».

Par ailleurs, dès le 19 mai, certains travailleurs congolais employés par des entreprises indo-pakistanaises à Kinshasa ont menacé d’aller en grève, craignant que leur situation salariale ne s’améliore pas ce mois-ci. Ballot Ntambo explique que cette inquiétude se traduit par un mécontentement visible dans les commerces, reflet de la peur des salariés dont la paie a déjà été clôturée : « Ils ont peur que leur situation ne s’aggrave encore. Nous ne voulons pas que cela arrive à la fin du mois ».

 

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