L’équipe du Niger ne gagne pas en terre étrangère. Si le Mena est très difficile à battre à Niamey, à l’extérieur, c’est moins vrai. Conscient de cette anomalie, les Nigériens aimeraient bien y remédier ou au moins décrocher un nul face à la RDC, ce 24 janvier à Port Elizabeth, lors de la CAN 2013. Sans en faire une obsession toutefois, leur objectif étant de faire mieux qu’en 2012.
L’équipe du Niger ne gagne qu’au Niger. C’est une anomalie pour un Mena qui dispute sa deuxième phase finale de Coupe d’Afrique des nations de suite. Comment, dans ces conditions, exister dans une CAN qui ne se déroule pas sous le soleil ardent de la capitale nigérienne ?
Le problème avait déjà était pointé du doigt par Rolland Courbis, ex-entraîneur, lors de la CAN 2012. Hors de ses bases, le Mena ne parvient pas à s’imposer. La sélection nigérienne a-t-elle atteinte son seuil de compétence du moment ? Fait-elle un blocage psychologique ? Peut-on parler de « syndrome de Niamey » ?« C’est vrai que le Niger n’a pas gagné un match depuis très longtemps à l’extérieur, mais on n’en fait pas tout un fromage, lance le sélectionneur Gernot Rohr. Nous avons envie de faire un bon match demain. Et si jamais nous devions le gagner, notre CAN serait déjà réussie ». Le capitaine et attaquant Moussa Maazou confirme :« Ce n’est pas une obsession non plus (de gagner ce premier match à l’extérieur). Faire un match nul serait déjà un bon résultat pour le Niger. »
« Très difficile de rivaliser » avec la RDC
Pour battre la RDC ou la tenir en échec, il faudra peut-être faire davantage encore que face au Mali. La stratégie qui consiste à défendre avec acharnement et à balancer de longs ballons vers Moussa Maazou suffira-t-elle ? Faut-il développer plus de jeu ? La question fait sourire Gernot Rohr : « Lorsque vous avez les joueurs pour, vous pouvez vous permettre de développer du jeu. Mais lorsque vous avez des joueurs qui n’ont pas joué pendant cinq mois en championnat, qui sont des joueurs locaux, qui n’ont pas de rythme et pas forcément de technique, c’est très difficile de rivaliser. »
Surtout face aux Léopards du Congo si on en croit le technicien allemand : « C’est une équipe très forte. Claude Le Roy (le sélectionneur) a fait du bon travail. J’ai apprécié l’esprit offensif de cette équipe, son mouvement, sa puissance. Elle a un fort potentiel offensif avec deux joueurs de haut niveau, (Dieumerci) Mbokani et (Trésor) Mputu. Il y a de la vitesse sur les côtés. Cette équipe est composée à moitié de joueurs locaux et à moitié de professionnels de haut niveau, ce qui forme un cocktail parfait. »
« On n’a pas la même pression que les Congolais »
Claude Le Roy, le sélectionneur de la RDC, apprécie sans doute ces commentaires élogieux. Mais il ne se voit pas gagnant par avance : « On a beaucoup travaillé sur cette équipe du Niger. Ça prouve qu’on la respecte. On essaye de voir les qualités des uns et des autres et de leurs poser des problèmes. Mais on sait que ce ne sera pas un match facile, qu’il va falloir se faire mal pour obtenir un résultat. Ce n’est pas de la langue de bois, juste la réalité. Et le Niger était déjà en Coupe d’Afrique des nations au Gabon et en Guinée équatoriale. La RDC, elle, n’y était pas. »
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