Aux yeux de la justice, Silvio Berlusconi est officiellement un “délinquant”. Il y avait vingt ans que ses adversaires politiques attendaient ce moment. L’ancien chef du gouvernement italien est condamné à un an de prison ferme dans l’affaire Mediaset.
Dans le passé, “le Cavaliere” avait toujours jusqu’ici réussi à échapper à ses juges, grâce à d’habiles avocats qui pariaient systématiquement sur la prescription. Ou bien grâce à des lois providentielles comme celle sur la dépénalisation du délit de falsification de bilan, que les “berluscones” avaient votée in extremis au Parlement et qui avait paralysé pas mal d’accusations des tribunaux italiens.
Cette nouvelle condamnation a donc surpris le monde politique, qui s’était habitué à l’impunité de fait de l’ex-Président du Conseil. Les quatre ans de prison que le tribunal de Milan lui a infligés – condamnation ramenée à un an en vertu d’une loi d’amnistie datant de 2006 – marquent l’aboutissement de six années de procès pour le Cavaliere, convaincu de fraude fiscale (17 milliards de lires, près de 8,8 millions d’euros entre 1994 et 1999, alors que Berlusconi était Président du Conseil).Lire la suite sur nouvelobservateur.com