Crise dans l’Est de la RDC : Human rights watch plaide pour « une action concertée »

Dans une lettre ouverte adressée mardi 22 janvier à la présidente de la commission de l’Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazama Dlamini-Zuma, l’ONG internationale Human rights watch (HRW) estime qu’une action concertée à l’échelle régionale et internationale est nécessaire « pour mettre fin au cycle des violences dans l’Est de la RDC ». Plusieurs groupes armés sont actifs dans cette partie du territoire congolais. Parmi eux, la rébellion du M23, constituée des mutins de l’armée congolaise, qui occupe plusieurs localités du Nord-Kivu.

« Nous demandons à l’UA de prioriser la protection des civils dans les régions concernées dans l’Est de la RDC et de mettre en œuvre le déploiement d’une force d’intervention [force internationale neutre, a déclaré Carina Tertsakian, responsable de HRW pour la région des Grands lacs.

L’ONG plaide également pour « l’arrestation des dirigeants du M23, des rebelles rwandais des FDLR et des combattants des autres groupes armés visés par un mandat d’arrêt national ou international ».

« L’exemple le plus notoire est celui de Bosco Ntaganda mais aussi de certains dirigeants du M23 et des FDLR qui devraient être arrêtés rapidement. Ce serait une mesure importante pour mettre fin à l’impunité dans cette région », a indiqué Carina Tertsakian.

Bosco Ntaganda est un ancien général de l’armée congolaise accusé d’être le chef de fil des rebelles du M23 qui sévissent dans l’Est de la RDC depuis le mois de mai 2012. Depuis juillet 2012, il est sous le coup d’un deuxième mandat d’arrêt de la CPI.

Avant la création du M23, le gouvernement congolais refusait de l’arrêter, évoquant le souci de préserver la paix. Depuis, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a affirmé sa volonté d’arrêter le général rebelle mais pour qu’il soit jugé en RDC.

Dans sa lettre adressée à Nkosazama Dlamini-Zuma, Human rights watch (HRW) propose que les sujets relatifs au respect des droits de l’homme soient placés au centre du prochain sommet de l’Union africaine pour résoudre les crises actuelles en Afrique. Ce sommet doit se tenir les 27 et 28 janvier prochains à Addis-Abeba.

« Pour la RDC mais également pour beaucoup d’autres pays comme le Mali, le Soudan et d’autres, nous demandons que l’UA mette la question des droits humains au centre de ses efforts pour régler ces crises », a déclaré Carina Tertsakian.

Lire également sur radiookapi.net: