Bunia: 83% de détenus toujours pas jugés

Un prisonnier feignant de préparer son repas (fufu) dans la prison de Lodja le 18/08/2003. Ph-Don John

L'évêque du diocèse catholique de Bunia a appelé vendredi 25 décembre les autorités politicoadministratives et judiciaires  à tout mettre en œuvre  pour expédier les dossiers des prévenus détenus à la prison centrale de cette ville de l’Ituri. Selon le responsable de cette prison,  mille sur les mille deux cents détenus dans cette prison ne sont pas encore jugés.

Monseigneur  Dieudonné Uringi a lancé cet appel lors de  la messe de Noel qu'il a dite dans l’enceinte même  de la  prison centrale de  Bunia. Selon  l’évêque de Bunia, l’objectif  de la célébration de la  messe  dans ce lieu  est d’encourager ces détenus à avoir la foi  en Jésus-Christ qu’ils seront  libérés un jour.

Mgr Dieudonné Uringi a plaidé pour le respect de droits  de ces prévenus:  

«Quand nous arrivons ici, on est triste de voir cette situation que de personnes comme nous peuvent encore vivre  dans une situation  là-bas inhumaine. Je pense que notre justice doit travailler. Toutes ces personnes  qui sont arrêtées, on doit voir leur situation  et (…) essayer de juger ceux-là qui peuvent rester ici et ceux-là qui ne peuvent pas rester ici.»

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Le Réseau des associations de droits de l’homme  en Ituri  partage cet avis. «Quelqu’un qui est à la disposition des juges, [son] dossier est fixé devant  ces juge-là. Pendant  autant de jours  la personne  ne comparait pas, nous avons  trouvé que c’est une grave violation de droit de l’homme», a affirmé son coordonnateur, Me Roger Logo.

Présent à cette messe, Etienne Unega, le commissaire spécial en charge de l’administration  de la province de l’Ituri, a promis de  faire remonter ce plaidoyer auprès de ses  autorités hiérarchiques   

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