RDC : l’ODEP dénonce l’opacité dans la gestion des fonds mis à la disposition de la CENI

L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) dénonce l’opacité dans la gestion des fonds alloués par le gouvernement et les partenaires au développement à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) pour le processus électoral en République démocratique du Congo.

Dans une conférence de presse tenue vendredi 12 janvier à Kinshasa, cette structure de la société civile démontre qu’entre 2014 et fin septembre 2017, la gestion du budget alloué aux opérations électorales a été opaque et manque de transparence et de redevabilité.

Le manque de discipline budgétaire et de contrôle sont aussi des facteurs qui sont à la base de la non-tenue des élections selon l’Accord du 31 décembre 2016, indique l’ODEP.

Les rapports de la CENI déposés au parlement n’ont fait à ces jours, ni l’objet de débat à la plénière ni d’une mission d’enquête parlementaire, déplore cette structure de la société civile.

L’organisation de la société civile dénonce aussi la mauvaise affectation de certaines ressources financières qui servent à l’achat de certains biens qui paraissent, selon elle, moins importants.

L’ODEP fait certaines recommandations aux institutions de la république.

« Au gouvernement de mobiliser des ressources nécessaires pour le budget des élections. De prioriser les dépenses du processus électoral à chaque paiement des dépenses de l’Etat pour faciliter la tenue des élections conformément au calendrier publié par la CENI. D’exiger à la CENI l’élaboration et la publication des plans de décaissement pour faciliter le financement des opérations électorales.

Au parlement, d’initier un audit externe sur la gestion des fonds alloués aux opérations électorales », recommande Pius Mbwes, membre du conseil d’administration d’ODEP.

A la CENI, l’ODEP conseille de produire un budget réaliste, assorti d’un plan de décaissement afin de permettre au gouvernement et aux partenaires extérieurs de mobiliser des moyens requis à la réalisation des opérations électorales. Mais aussi de « retracer dans ses rapports annuels, les appuis des partenaires au processus électoral et d’appliquer la transparence dans la procédure de passation d’un marché ».

 

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