RDC-Présidentielle: l’UNC déplore l’invalidation des candidatures de Muzito et Bemba

L’Union pour la nation congolaise (UNC) déplore la décision d’invalider les candidatures de Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito. Selon lui, les raisons de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) non fondées.

« Nous déplorons qu’on ait déclaré irrecevables les candidats d’autres partis significatifs de l’opposition pour des raisons qui n’en valent », a fustigé le secrétaire général de l’UNC, Baudouin Mayo.

Dans sa décision du 24 août dernier, la CENI a déclaré irrecevable la candidature de Jean-Pierre Bemba pour « condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) à un an de prison et au paiement de 300 000 Euros pour subornation des témoins (…).

Baudouin Mayo rappelle qu’avant la CENI, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP) avait déjà disqualifié le président Jean-Pierre Bemba pour les mêmes raisons.

« Et la CENI a entériné cette position de la Majorité. Nous ne pouvons pas accepter une telle situation. Nous fustigions », a décrié M. Mayo.

Le cas Muzito

Un autre candidat dont la candidature a été rejetée, c’est l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, pour « conflit d’intérêt avec le PALU qui conteste sa candidature ».

La Commission électorale se réfère à l’article 15 de la loi électorale qui dispose :

« Un parti politique, un regroupement politique ou un candidat indépendant ne peut présenter qu’une seule liste ou une seule candidature, selon le cas, dans une circonscription électorale. »

Une décision que conteste l’UNC.

« Les raisons pour l’élimination de l’ancien premier ministre Muzito ne tiennent pas non plus. Si on doit demeurer dans cette logique, même le candidat du FCC [le Front commun pour le Congo qui a présenté Emmanuel Ramazani comme son candidat] ne devrait pas être retenu », a estimé Baudoin Mayo.

Il propose que la CENI favorise « l’inclusivité » dans le processus électoral.

Baudouin Mayo a par ailleurs indiqué la détermination de son parti d’accompagner ces candidats devant la Cour constitutionnelle.

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