Mbuji-Mayi : prise en charge difficile des détenus à la prison centrale

Un détenu de la prison centrale de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) est décédé samedi 8 septembre matin à l’hôpital général de référence de Dipumba. Il aurait succombé d’anémie et de gastro entérite, indiquent des sources hospitalières. De janvier à août dernier, plus de trente pensionnaires de cette prison sont décédés de malnutrition, pour la plupart.

Trente-trois détenus restent encore gardés à l’hôpital général de référence de Dipumba, où ils suivent des soins. Ces derniers temps, presque chaque semaine, l’on enregistre un décès parmi eux.

Leur prise en charge médicale pose problème, selon des sources hospitalières, faute de médicaments.  

Pour faire face à l’anémie, l’administration pénitentiaire est obligée de payer pour l’acquisition des poches de sang. Pendant ce temps, à l’intérieur de la prison centrale de Mbuji-Mayi, plus de 120 détenus sur les 917 souffrent de malnutrition, dont 51 cas sévères.

Le chef de la division provinciale de la justice, sans donner plus de détails sur ces décès, soutient pour sa part que la situation n’est pas inhérente à la sous-alimentation. Selon lui, le magasin de la prison serait bourré des vivres et que tout le monde a sa part de ration.

Le jeudi dernier, la cheffe de sous bureau de la MONUSCO/Mbuji-Mayi et les officiers de l’unité pénitentiaire ont conféré avec le gouverneur de province à propos de la prise en charge des détenus malades internés à l’hôpital Dipumba.

 

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