Dans un communiqué daté du 10 mai 2025, le général major François Mukalay Ngoy, commandant du secteur opérationnel Uele, lance un ultimatum de vingt et un (21) jours aux éleveurs Mbororo pour être identifiés et cantonnés.
"Les éleveurs Mbororo ont un délai de 21 jours pour rejoindre Nambia, une entité du territoire de Niangara où ils seront identifiés et cantonnés", indique ce communiqué.
Par la même occasion, les FARDC avertissent qu’elles mèneront « une opération de grande envergure de traque de récalcitrants Mbororo, qui ne vont pas se soumettre aux lois congolaises en matière d’immigration ».
Menace pour les autochtones
Les Mbororos constitue un sous-groupe du peuple Peul. Ils sont traditionnellement des éleveurs nomades et des marchands, dont les migrations les mènent dans le sud du Niger, le nord du Nigeria, le nord-est du Cameroun, le sud-ouest du Tchad.
Depuis quelques années, ils pénètrent également dans les régions du Bas-Uele et du Haut-Uele (RDC). La présence massive de ces éleveurs armés constitue une menace pour les populations autochtones.
Au cours d’un entretien accordé récemment à Radio Okapi, le ministre provincial de la communication et porte-parole du gouvernement du Haut-Uele, Emmanuel Arama Odingo Kiro, a appelé à l’urgence d’encadrer ces éleveurs et leur bétail, qui dévastent les champs des populations locales et menacent les aires protégées.