L’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, est arrivé dimanche 25 mai dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu sous contrôle de la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda. Il l’avait annoncé lors de son discours vendredi dernier.
Dans sa communication, Joseph Kabila a vivement critiqué le gouvernement actuel, accusant le régime en place d'avoir dilapidé l'héritage de l'alternance pacifique survenue en janvier 2019.
Il a dénoncé une dérive autoritaire, une concentration excessive du pouvoir et un effondrement alarmant de la cohésion nationale.
Sur le plan sécuritaire, l'ancien chef d'État a fustigé le recours à des groupes armés, des milices tribales et des forces étrangères. Il a affirmé que l'armée nationale a été humiliée et déconsidérée, soulignant la gravité de la situation.
Joseph Kabila a par ailleurs critiqué sans ambages la gouvernance de son successeur, Félix Tshisekedi. Pour sauver le Congo, il a proposé un "pacte citoyen" en douze points. Parmi les mesures phares qu'il a avancées, on retrouve la fin de la tyrannie, la restauration de l’État de droit et la réconciliation nationale.
Question :
-Quelle lecture faites-vous de cette sortie médiatique de l'ancien président Joseph Kabila ?
Invités :
-Ferdinand Kambere, avocat. Il est secrétaire permanent-adjoint du PPRD, parti membre du Front commun pour le Congo (FCC).
-Joseph Nkoy, député national et cadre de l’Union sacrée de la nation. Il est rapporteur adjoint de la Commission Défense et sécurité de l'Assemblée nationale. Il est aussi vice-président en charge des questions diplomatiques du Réseau des Jeunes Parlementaires Congolais.
-Bob Kabamba, politologue et professeur à l’Université de Liège en Belgique.
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