Les médias de Kinshasa commentent largement deux événements majeurs ce lundi 8 décembre 2025 :
Le discours sur l’état de la Nation qui doit être prononcé par le président Félix Tshisekedi devant le Parlement réuni en Congrès au Palais du peuple,
La dégradation de la situation sécuritaire critique dans l’Est de la RDC, malgré la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.
Ce lundi 8 décembre, Félix-Antoine Tshisekedi retrouvera le perchoir du Congrès pour un exercice constitutionnel mais dont la portée n’a jamais été aussi décisive, note Info27.CD. Selon le média, à l’heure où l’Est demeure sous la pression des violences, où l’accord de Washington soulève autant d’espoirs que d’interrogations, où les tensions politiques internes se cristallisent et où les défis économiques et environnementaux s’amplifient, le Chef de l’État devra livrer un diagnostic sans détour et proposer un cap clair. Scrutée par une opinion inquiète, cette adresse aura valeur d’engagement : convaincre que l’État tient encore la barre, que les réformes se consolident, que l’apaisement demeure possible.
« Au Palais du Peuple, c’est une part de la confiance nationale qui se joue », pour la7e fois depuis son accession à la magistrature suprême, Félix-Antoine Tshisekedi s’apprête à livrer, ce lundi 8 décembre, son discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Un discours attendu, qui s’annonce comme l’un des moments les plus scrutés de son second mandat. Décidé conjointement par Aimé Boji Sangara et Sama Lukonde, présidents respectifs de l’Assemblée nationale et du Sénat, ce rendez-vous constitutionnel intervient dans un contexte où se superposent crises sécuritaires persistantes, attentes économiques fortes, crispations politiques et enjeux environnementaux, mentionne Info27. Cd, rappelant que « depuis plusieurs mois, l’opinion réclame des signaux clairs et le chef de l’État, à un moment d’inflexion de son mandat, est attendu pour livrer un bilan lucide et tracer un horizon mobilisateur. ».
« Oral du Président Tshisekedi sur l’état de la Nation lundi (Serge Ngoy), titre l’Agence congolaise de presse, ACP.Cd
Le discours du Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, sur l’état de la Nation, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, est programmé lundi à Kinshasa, capitale du pays, selon un communiqué du Sénat publié vendredi.
« L’Assemblée nationale et le Sénat sont convoqués en Congrès le lundi 8 décembre 2025 (…). L’ordre du jour du Congrès comporte un point unique ci-après : le discours du Président de la République sur l’état de la nation », a-t-on lu dans le communiqué signé conjointement par le président du Sénat, Jean-Michel Sama, et le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Claude Tshilumbayi, indique ACP.cd Selon la tradition, le Chef de l’État congolais, fera un tour d’horizon de différents secteurs de la vie nationale, présentera le niveau d’exécution de son programme quinquennal mis en chantier après l’élection présidentielle de décembre 2023, ainsi que les perspectives d’avenir face aux défis et enjeux nationaux de l’heure. Selon l'ACP, cet oral a la particularité de se tenir quatre jours après son voyage aux États-Unis d’Amérique (USA), où le Gouvernement congolais a notamment signé un accord de paix avec le Rwanda, en plus d’un partenariat économique stratégique et historique avec le Gouvernement américain, sous l’égide du Président Donald Trump.
Pour l’Agence congolaise de presse, il s’agit « d'une occasion tout indiquée, pour le Garant de la Nation, d’entretenir l’opinion nationale sur les motivations et les contours de ces accords qui visent particulièrement la pacification par voie diplomatique de la partie orientale du pays, et la promotion du développement économique. Un arrêt, au fait, de l’exploitation des minerais de sang qui a paralysé depuis l’an 1994, sous prétexte du génocide rwandais, l’Est congolais. »
Actualite.CD : « Sécurité, économie, dialogue national, social, crise humanitaire : les grands défis qui attendent des réponses de Félix Tshisekedi dans son discours sur l’état de la Nation »
« Pour la septième fois depuis son accession à la magistrature suprême, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, s’apprête à prononcer ce lundi 8 décembre 2025 son discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès au Palais du Peuple. Il s’agira d’après Actualite.CD, de son deuxième discours de l’état de la Nation depuis le début de son second mandat à la tête de la République Démocratique du Congo. », rappelle Actualite.CD.
Selon la décision conjointe du président de l’Assemblée nationale, Aimé Boji Sangara, et du président du Sénat, Sama Lukonde, ce rendez-vous institutionnel s’inscrit dans le cadre de l’article 77 de la Constitution. « Cette allocution intervient à un moment particulièrement crucial pour la RDC, alors que le pays fait face à d’importants défis sécuritaires, économiques, politiques et sociaux » ajoute le journal, parant d’une crise sécuritaire qui perdure dans la partie orientale du pays.
Une crise sécuritaire qui perdure dans l’Est
Déjà près de cinq ans, l’état de siège est en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, une mesure exceptionnelle destinée à contrer les violences des groupes armés. Pourtant, cette initiative peine à produire les résultats escomptés. Les groupes armés, notamment CODECO, restent actifs et représentent une menace constante en dépit des opérations militaires conjointes entre les FARDC et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF).
« RDC : De retour de Washington, Félix Tshisekedi devant le Parlement réuni en congrès ce lundi », poste LePotentiel.CD
Beaucoup d’eau a coulé sous le pont et un débat fort animé a meublé les conversations dans les salons huppés du pays autour de l’accord de paix entériné, le jeudi 4 décembre à la Maison Blanche (Washington). Pour beaucoup, l’Exécutif congolais a pris des engagements dans le cadre de cet accord, sans avoir soumis la question à l’appréciation du Parlement. C’est pour répondre à cette préoccupation que les deux chambres du parlement se réunissent, ce lundi 8 décembre en congrès, indiquant que : « La séance unique sera consacrée au discours de Félix Tshisekedi sur l’état de la Nation, conformément à l’article 77 de la Constitution. La convocation de ce congrès a été co-signée par les présidents de deux chambres, qui évoquent l’urgence et la nécessité de cette adresse présidentielle. »
Selon LePotentiel.CD, rappelle que ce discours intervient juste après le retour du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, de Washington, où il a entériné un accord de paix considéré comme un tournant majeur pour la RDC, en particulier, et la région des Grands Lacs, en général.
Citant des sources dans les milieux proches du pouvoir, ce tabloïd souligne que cet accord entériné par les deux chefs d’Etat congolais et rwandais « est présenté comme une victoire diplomatique importante, qui pourrait augurer une nouvelle ère dans la région en proie à des tensions armées et violations des droits des populations civiles ».
C’est donc l’occasion d’expliquer à la communauté nationale, via le Parlement, les retombées concrètes de cet accord et les engagements pris par chaque partie.
Poursuite de violents combats dans l’Est de la RDC malgré l’accord RDC-Rwanda
Commentant également cette actualité, LePotentiel. Cd précise : « Crise dans l’Est de la RDC : l’Onu accuse l’armée rwandaise et l’AFC-M23 d’exactions et d’exécutions contre des civils »
Ce média en ligne revient sur les tensions entre Kinshasa et Kigali qui prennent une nouvelle ampleur. Le média écrit ce 8 décembre : « Selon un rapport rédigé par des experts des Nations unies et consulté par l’AFP ce dimanche 7 décembre, l’armée rwandaise et le groupe armé M23 sont accusés d’avoir commis des exécutions sommaires et provoqué des déplacements massifs de populations dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce document, établi par des spécialistes mandatés par le Conseil de sécurité, doit être rendu public dans les prochains jours. »
Il poursuit en affirmant que les experts affirment que le M23, soutenu par des unités militaires rwandaises, mène depuis plusieurs mois une stratégie agressive visant à consolider son contrôle sur des zones stratégiques du Nord-Kivu. Des « exécutions sommaires » et des violences ciblées auraient été documentées, plongeant davantage les populations civiles dans l’insécurité.
Ces révélations interviennent dans un contexte où les combats se sont intensifiés, malgré les efforts diplomatiques menés ces dernières semaines.
Un accord fragile signé à Washington
Le tabloïd note que malgré la gravité des accusations, Kinshasa et Kigali ont entériné jeudi 4 décembre à Washington un accord présenté comme une tentative de mettre fin à l’escalade. Cet engagement, obtenu avec la médiation américaine, vise à instaurer un cessez-le-feu et à ouvrir la voie à un retrait progressif des combattants.
« Mais la publication prochaine du rapport de l’Onu risque de compliquer la mise en œuvre de cet accord. Les accusations directes contre le Rwanda, régulièrement dénoncées par Kinshasa, pourraient raviver les tensions diplomatiques et peser sur la confiance entre les deux pays. », craint le média.
Sur ce même chapitre, Actualité.CD note : « RDC-Rwanda : pour l'ONU, "ces accords constituent une avancée cruciale vers le rétablissement de la confiance pour la promotion d’une paix durable dans l'Est de la RDC »
Le Secrétaire général des Nations unies, António Manuel de Oliveira Guterres, se félicite de la signature officielle à Washington DC, des Accords de Washington pour la paix et la prospérité entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis d’Amérique.
Dans une déclaration lue par son porte-parole, Stéphane Dujarric, le Secrétaire général de l'ONU salue les efforts du Président Donald J. Trump et félicite les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour cette avancée majeure, mentionne Actualité.CD, soulignant que : « Le Secrétaire général souligne que ces accords constituent une avancée cruciale vers le rétablissement de la confiance entre la République démocratique du Congo et le Rwanda et vers la promotion d’une paix durable dans l’est de la République démocratique du Congo", dit-il dans sa déclaration parvenue à ACTUALITE.CD
Dans ses lignes, ce tabloïde précise dans la même déclaration, le Secrétaire général de l'ONU se félicite également des progrès significatifs accomplis dans le cadre des processus de Doha et de l’Union africaine. Il exhorte toutes les parties à honorer les engagements qu’elles ont pris, notamment le cessez-le-feu permanent, conformément à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité.
Le Secrétaire général réaffirme que l’Organisation des Nations Unies, y compris la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), est prête à continuer d’appuyer tous les efforts déployés en faveur d’une paix et d’une stabilité durables en République démocratique du Congo et dans la région.
« Sud-Kivu : la 33ᵉ Région militaire dément la prétendue chute de localités dans la plaine de la Ruzizi », dit le Potentiel.CD
La 33ᵉ Région militaire a formellement démenti, dimanche 7 décembre, les informations circulant sur les réseaux sociaux annonçant la prétendue chute de plusieurs localités dans la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Selon des sources militaires consultées par Le Potentiel, ces allégations relèvent d’une campagne de désinformation orchestrée par « l’ennemi de la paix ».
« Attention ! Il s’agit d’une manipulation orchestrée par l’ennemi, utilisant de faux comptes et des messages alarmants pour démoraliser la population, saper la confiance envers nos Forces armées et déstabiliser psychologiquement les communautés locales », a averti le capitaine Sylvain Bijanu, porte-parole de la 33ᵉ Région militaire.
Le général Ilunga Kabamba « condamne avec la dernière énergie cette stratégie qu’il qualifie de lâcheté », ajoute le capitaine Bijanu.








