La menace pèse depuis le début de la semaine. Elle fait suite à l’exécution de la mesure de l’OBMA (Office des biens mal acquis) de restituer les 48 immeubles de la société Kaouma-mines saisis il y a quelques années, rapporte radiookapi.net
Cette décision est mal accueillie aussi bien par la population locale que par le maire de la ville de Tshikapa. Pour la population, les immeubles rétrocédés pourait servir de siège au bureau du chef-lieu de la nouvelle province lors de l’entrée en vigueur du nouveau découpage territorial. Quant au maire de Tshikapa, Albert Mutombo, il redoute le dysfonctionnement des services publics logés dans ces bâtiments.
rnLes services concernés, selon la même source, sont entre autres, l’hôtel de ville, la police, les FARDC, Culture et Arts, Droits humains, Institut supérieur de commerce, forces navales, DGM, RVA, DGRAD, le Parquet et la SONAS. Aussi, tous les responsables du conseil urbain sont logés dans ces maisons, a fait savoir le maire Mutombo. « Doivent-ils aller dans la rue et ne pas fonctionner ? », s’est-il interrogé. De leur côté, les responsables de l’OBMA jugent normale la restitution des immeubles concernés à leur propriétaire. « L’OBMA avait comme mission de rechercher les biens présumés mal acquis. Dès qu’on les récupère, on donne le temps au propriétaire de se défendre. Si les moyens de défense tiennent débout, on lui restitue ses biens. C’est ce qui s’est passé avec Kaouma-mines », a indiqué Théophile Kutangidiku, président provincial de l’OBMA.
Pour ce dernier, l’OBMA n’a déguerpi personne. Ceux qui habitaient les maisons restituées pourront continuer à les occuper. Par ailleurs, les députés de Tshikapa ont fait une motion d’information à l’Assemblée provinciale pour surseoir l’exécution de la décision de l’OBMA en attendant une enquête.