Les principaux syndicats de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel de la RDC, Syeco et Synecat, avaient lancé dimanche un appel à la grève. Comme motivations, les salaires qui, selon les syndicalistes, ne sont pas uniformes pour tout le pays, rapporte radiookapi.net
D’autres motivations à la grève sont les salaires et les frais de fonctionnement des écoles qui ne sont pas payés à temps ainsi que la mécanisation de certains enseignants.
Le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu, avait pourtant affirmé que le paiement des enseignants était effectif. Les responsables de la Syeco et la Synecat ont réagi à ces propos. Jean-Pierre Kimbuya, président du Syeco, réagit : « Moi-même, je suis enseignant, je suis la preuve vivante de ce qui se passe. Je n’ai pas été payé, mon école n’a pas été payée. C’est le comptable 406 qui avait reçu une partie de son enveloppe. Il lui restait encore 163 millions de FC [326.000 USD] le samedi. Et les écoles ont attendu. L’argent était épuisé sans que beaucoup d’écoles ne soient payées. Je prends aussi le comptable 536 qui paye à la fonction publique. Il n’a reçu qu’1/3 de son enveloppe. Donc, il ne pouvait pas payer les enseignants. On lui a promis cette semaine. Et le comptable 546, à qui on doit 200 millions de FC [400.000 USD]. Donc le ministre n’est pas bien renseigné. Je sais qu’il est de bonne foi mais, on doit apprendre à dire la vérité aux enseignants. Beaucoup de comptables font encore des mouvements vers les banques. C’est vrai, les frais de fonctionnement, on a commencé à libérer au niveau de la ville de Kinshasa. Ça, c’est une réalité. Mais, il se fait que nous avons les contacts avec les provinces, dans tous les coins du pays, ces frais n’ont pas été libérés à temps. »
Le secrétaire général du Syndicat national des enseignants catholiques, Synecat, affirme qu’une partie des enseignants de Kinshasa seulement ont été payés. Des provinces entières n’ont encore rien perçu, en terme de salaires. Jean Bosco PUNA ajoute que la partie des frais de fonctionnement payée concerne les frais de fonctionnement du 2ème trimestre de l’année scolaire écoulée. « En général, il y a une partie des enseignants qui sont payés. Mais, la grande majorité n’est pas payée. Par ailleurs, dans les provinces, la situation est encore plus difficile, parce qu’il y a des provinces entières qui n’ont encore rien touché en terme de salaire des enseignants. Même ce qui est payé au niveau de Kinshasa, vous savez que les enseignants demandent au gouvernement de faire un effort. C’est la même chose pour les frais de fonctionnement. Certaines écoles, au niveau des provinces, n’ont encore rien perçu comme frais de fonctionnement. Et pour les quelques écoles de Kinshasa, qui l’ont déjà perçu, il faut dire que c’est le 2eme trimestre de l’année passée qui a été versé. Donc, il reste le premier trimestre de cette année qui doit en principe être versé, pour que les écoles fonctionnement normalement. »