Les pays du bassin du Congo ont affirmé, vendredi 23 mai, leur engagement à soutenir la mise en œuvre de l’initiative Tropical forest forever facility (TFFF) pour la préservation et la protection des forêts tropicales.
Le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) ont levé cette option lors du dialogue régional organisé les 22 et 23 mai à Kinshasa. Ils ont reconnu le rôle essentiel de cette initiative ainsi que la nécessité d’un financement durable et équitable pour soutenir leurs efforts de conservation et de préservation de la biodiversité.
En tant que propriétaires et gardiens de la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, les pays du bassin du Congo assurent les moyens de subsistance de nombreuses populations, en particulier les peuples autochtones et les communautés locales.
Vers un modèle de financement durable
Après des débats et réflexions, ils appellent à la mise en place d’un nouveau mécanisme permettant de combler le vide actuel lié à l’absence d’un modèle de financement à long terme pour soutenir la conservation des forêts tropicales.
Ce mécanisme devra être prévisible et adapté à l’échelle des bassins, tout en reconnaissant les flux de carbone capté, mais aussi la valeur totale des forêts sur pied et les services écosystémiques irremplaçables qu’elles offrent à l’humanité.
Un plaidoyer pour valoriser les richesses naturelles
Selon la ministre d’État en charge de l’Environnement, Eve Bazaiba les pays du bassin du Congo ne doivent plus négocier en parent pauvre, compte tenu de leur immense richesse environnementale.
« Pourquoi ne pas considérer nos richesses comme une caution ? Par exemple, l’absorption de pollution par hectare ou par tonne de carbone – combien cela vaut-il ? Nous pouvons le quantifier. Prenons un buffle, un okapi, un chimpanzé ou un bonobo : quelle est leur valeur dans nos forêts, et combien en avons-nous ? Il s’agit de transformer ces potentiels en chiffres et de les intégrer dans notre produit intérieur brut. Nous devons utiliser cela comme levier pour obtenir les financements nécessaires. »
Elle appelle également les partenaires bilatéraux, multilatéraux et privés à travailler avec les pays du Bassin du Congo afin de garantir la transparence, l’accessibilité et l’équité dans la mise en œuvre de l’initiative Tropical forest forever facility.