Une partie de la population refuse de faire vacciner leurs enfants contre la poliomyélite. Cette opposition est observée depuis jeudi dernier lors du lancement de la campagne. Selon les vaccinateurs, les parents craignent que le vaccin ne contienne une dose de poison et ne nuise à leurs enfants, rapporte radiookapi.net
La campagne anti-polio a été lancée jeudi dernier à Mbandaka. Selon les vaccinateurs, elle se déroule difficilement. Dans certains quartiers de la ville, indiquent-ils, les parents pensent que le vaccin contiendrait une certaine dose de poison qui risque de causer la mort de leurs enfants. Vendredi dernier, médecins, infirmiers, mobilisateurs et journalistes ont été lapidés à Ikengeleke, un quartier situé dans la commune de Wangata.
Le ministre provincial de la santé et son collègue de l’Intérieur sont venus sensibiliser la population sur l’importance du vaccin anti-polio. Ils ont été accueillis par une pluie de pierres. Dans leur fuite, le ministre de l’Intérieur a été rattrapé et battu par une bande d’insurgés en colère. Il est actuellement interné à la clinique médicale de Mbandaka. La police a organisé un bouclage dans la nuit de vendredi à samedi dernier au quartier Ikengeleke. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées à l’issue de l’opération.
Le Gouverneur de l’Equateur, José Makila, a adressé à la population un message dans lequel il indique que la vaccination anti-polio est obligatoire dans sa province. A cette occasion, José Makila a fait savoir que ceux qui prendraient le risque d’entraver le déroulement de l’opération de vaccination s’exposeraient à des poursuites judiciaires prévues par la Loi.