Malumalu et Vital Kamerhe
Le président de la CEI, accompagné du président de l’Assemblée nationale ont clôturé mardi l’étape d’Uvira. « Faire comprendre et expliquer les tenants et les aboutissants de la conférence sur la paix, la sécurité et le développement qui se tiendra au Nord Kivu, c’est notre mission », a déclaré l’abbé Malu Malu à radiookapi.net
L’abbé Malu Malu a tenté de convaincre près de 500 personnes sur le bienfondé de cette conférence, pendant près de 4 heures, au centre de recherche en hydrobiologie d’Uvira.
Les principales préoccupations des participants ont porté sur le quota de représentativité ainsi que sur les contradictions manifestes des politiciens qui ont sensibilisé la population.
Un habitant déclare : « <em » Lors du passage de trois ministres, Bitijula, Kaliba et un vice-ministre, les trois avaient demandé à la population la tenue d'une table ronde intercommunautaire, mais la population avait refusé, pour dire que nous, nous ne pouvons pas accepter encore qu'il y ait une nouvelle table ronde alors que nous n'avons pas de problème avec nos frères Banyamulenge. Une semaine après, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, est arrivé à Uvira, il a déclaré que lui en tant que président de l'Assemblée nationale jamais il n'acceptera à ce qu'il y ait cette conférence, cette table ronde intercommunautaire. Moi je lui ai posé la question : Monsieur l'honorable président, où est-ce que nous sommes maintenant, vous avez dit que cette conférence n'aura pas lieu, mais vous êtes parmi les grands meneurs de cette conférence. »
Dans leurs interventions, Vital Kamerhe et l’abbé Malu Malu ont expliqué qu’il ne servait à rien de continuer à durcir des positions alors que le pays était dans la phase de reconstruction.
« Nous nous attendions effectivement à cette réaction, parce que nous savons que nos populations du Nord et du Sud Kivu avaient besoin de cette sensibilisation pour qu’elles comprennent les tenants et les aboutissements… Et une conférence n’échoue jamais, parce que ce n’est pas une négociation. On va à une conférence pour échanger les idées, et là où les personnes échangent les idées, il n’y a jamais d’échec, parce que vous savez, il y aura toujours quelque chose qu’on récoltera“, a répliqué le président de la CEI.
Depuis ce mercredi matin, les acteurs d’Uvira siègent pour désigner leurs représentants à la conférence de Goma.
