La Synergie de lutte contre les violences sexuelles à la Division femme et famille demande à l’unité de la police pour la protection de la femme et de l’enfant, de revoir sa façon de travailler en appliquant certains principes directeurs, notamment la confidentialité.
Les cas de violences sexuelles ne doivent pas êtres médiatisés à outrance ; les éléments de la police ne doivent pas chercher d’éventuelles infractions dans les hôtels ; les descentes doivent êtres faites avec dignité, déclare Mme Justine Bashizi, chargée de protection de la femme et enfant, dans cette Synergie. Elle ajoute :
En tant qu’OPJ, ils ont le droit de saisir d’office…, mais ils devraient pas troubler la quiétude des personnes, éviter de fouiller les chambres parce que ça va à l’encontre des droits et de la dignité de la personne. On ne sait pas dans quel état on va trouver la personne.
C’est pourquoi, poursuit Mme Bashizi, la Synergie a convenu avec les éléments de la police « de faire la descente dans des hôtels en se limitant aux hôteliers et en interpellant les mineurs et ceux qui les amènent dans ces lieux, soit à l’entrée soit à la sortie.»
Pour sa part, Alois Kalasa, commandant de l’unité protection de la femme et enfant à Lubumbashi, précise que la responsabilité de la confidentialité et de la médiatisation des cas de violence sexuelle avant enquête, incombe aux journalistes, qui diffusent à chaud les cas de violences sexuelles.
Quant à la question de la descente dans des hôtels, cela émane de la responsabilité de sa structure, affirme-t-il, avant de préciser que son unité est dotée d’un mandat de perquisition du procureur général, pour protéger les mineurs.