Drame de Sange: l’ONG Forces vives dénonce une gestion opaque de l’aide aux victimes


Les victimes de l'explosion du camion citerne de Sange, samedi 3 juillet avant l'enterrement

«Il y a eu manque de transparence dans la gestion de l’aide humanitaire destinée aux victimes de la catastrophe de Sangé», c’est ce qu’affirme  l’ONG «Forces vives de la nation congolaise dans  un rapport publié vendredi 26 novembre à Kinshasa sur l’accident survenu en juillet dernier dans cette  localité du Sud Kivu. L’ONG propose, parmi les solutions la tenue d’un forum social sur ce drame.

Pour leur part, les victimes de l’accident ainsi que d’autres organisations présentes à la publication du rapport réclament  plus de transparence sur cette aide et l’indemnisation immédiate.

L’une des victimes de la tragédie de Sange dit avoir perdu commerce, habitations, une dizaine de membres de famille tués par le feu. Mais jusqu’à présent, presque six mois après l’accident, poursuit-t-elle, elle n’a reçu d’assistance que quelques articles de ménage et 50 dollars américains.

La victime accable les  hommes politiques:

Toutes nos autorités,  sans exception,  sont fautifs dans cette affaire. Même les élus du Sud Kivu. Ils ont mal géré la situation et nous ont tous abandonnés à notre sort. Et  après,  ils viendront solliciter nos suffrages au moment des élections.

Les victimes de la catastrophes de Sange réclament plus de justice et une réponse proportionnelle aux préjudices causés. L’ONG Forces vives et plus particulièrement  les organisations et les participants à la publication de ce rapport ce vendredi.

Devant une situation aussi mal gérée,  il faut,  parmi les solutions proposées, sanctionner aussi ceux qui ont géré cet accident, estiment-elles.

En attendant la réaction des politiques congolais, le rapport de l’ONG Forces vives  exige des indemnisations immédiates des victimes et la tenue d’un forum social sur le drame de Sange.

Un conseiller du chef de l’Etat et un autre du ministre de la justice ont assisté à la publication de ce rapport. Ni l’un ni l’autre n’a voulu réagir sur cette question.

Pour rappel, le bilan de l’accident du 3 juillet à Sange est estimé à environ 300 morts.