Oxfam plaide pour l’accroissement de l’aide en faveur des déplacés au Nord-Kivu

La directrice d'Oxfam pour l'Afrique, Fathi N'Zi-Hassane, a appelé, vendredi 7 juin, à une augmentation de l'aide en faveur des personnes déplacées dans la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Elle a exprimé cette recommandation lors d'une visite dans trois sites de déplacés à Rusayo, dans le territoire de Nyiragongo, à Goma.

Au terme de sa visite, elle indique que la situation des déplacés internes dans la région nécessite une attention particulière des décideurs au niveau global. « Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour nous permettre de continuer à soutenir les déplacés internes dont le nombre ne fait que grandir. Donc, il nous faudra mobiliser assez des ressources », a plaidé Fathi N’zi-Hassane. 

La directrice d'Oxfam pour l’Afrique plaide pour la priorisation de la crise dans l'Est de la RDC, qui compte actuellement 6,5 millions de déplacés internes, faisant de la région l'une des plus touchées par les déplacements forcés dans le monde. Elle souhaite que cet enjeu devienne une priorité de l'agenda international afin que les financements nécessaires puissent soutenir les actions d'Oxfam et de la communauté humanitaire dans la région.

A Rusayo, Fathi N'Zi-Hassane a visité le projet d'assainissement d’eau potable financé par Oxfam en faveur de plus de 24 000 ménages de personnes déplacées. « Mon constat est que c’est un camp très grand, qui abrite plusieurs milliers des personnes et que les besoins ne font que grandir à la suite de l’instabilité qui s’est accrue. Nous continuons à appuyer les déplacés internes avec le projet les travaux d’accès à l’eau l’hygiène et l’assainissement. Nous fournissons également de l’aide en termes de protection des civils, notamment en faveur des femmes victimes des violences basées sur le genre », ajoute Fathi N’Zi-Hassane.

Mme N'Zi-Hassane a également exprimé son indignation face aux violences perpétrées par des groupes armés à l'encontre des femmes déplacées dans ces sites.

 

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Exploitation illicite des minerais de Rubaya : le ministère des Mines dénonce l'instauration de nouvelles taxes par le M23

Le ministère des Mines de la RDC a exprimé sa préoccupation face à l'introduction de nouvelles taxes par le M23 sur l'exploitation des minerais congolais dans la mine de Rubaya, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Cette dénonciation a été formulée dans un communiqué publié le mardi 14 mai.

Sur le site minier de Rubaya, actuellement sous occupation du M23 soutenu par le Rwanda, les négociants et les creuseurs artisanaux se voient contraints de verser une taxe unique de 3000 USD par tonne pour le coltan et 2000 USD par tonne pour la cassitérite, indique le communiqué du ministère des Mines. Le paiement de ces taxes s'effectue à Kigali, la capitale rwandaise, après la vente des minerais, précise le document.

Le ministère des Mines souligne que le M23 a réuni tous les négociants et creuseurs artisanaux dépendant du site minier de Rubaya pour fixer de nouvelles modalités de travail et obtenir l'autorisation de poursuivre leurs activités. C'est lors de cette réunion que la nouvelle tarification leur a été imposée.

Le ministère des Mines affirme que la rébellion acquiert les minerais produits sur ce site, les stocke dans son dépôt de Mushake, avant de les exporter vers le Rwanda. Cette pratique constitue une violation flagrante des dispositions internationales et régionales en la matière.

Le ministère des Mines de la RDC appelle ses partenaires, notamment l'ONU et la Conférence internationale pour la région des Grands-Lacs (CIRGL), à imposer un embargo au Rwanda pour violation des accords internationaux sur l'importation et l'exploitation de minerais extraits dans des zones de conflit. Il espère également un engagement ferme de tous les acteurs, y compris les consommateurs finaux des produits miniers, en faveur d'un approvisionnement en substances minérales sain et responsable.

Rubaya, situé à une quarantaire de kilomètres de Goma,  est l’une des principales mines congolaises de coltan, un minerai stratégique utilisé dans l’industrie électronique

 

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Louis Watum : « chacun de nous doit combattre la corruption à son niveau pour que la RDC puisse décoller »

 

Grand Témoin reçoit LOUIS K WATUM, Président du Conseil d’Administration de Kipushi Corporation SA (KICO SA), Président de la Chambre des Mines au sein de la FEC, Membre du Conseil d’Administration de EQUITY BCDC et Membre du Conseil d’Administration de Primera Gold RDC. Dans son entretien avec Alain Irung, Louis Watum parle de son parcours. Il a rejoint Ivanhoe Mines en décembre 2014 en tant que Directeur Général des opérations en République Démocratique du Congo (RDC).

En mars 2015, il a été nommé au poste supplémentaire de Directeur Général de Kamoa Copper SA, puis Président du Conseil d’administration de Kipushi Corporation SA, et enfin Président du Conseil d’administration de Kamoa Copper SA. M. Watum est présentement Président du Conseil d’Administration de KICO SA, qui développe présentement un projet polymétallique zinc-cuivre-argent-germanium à Kipushi, en RDC.

Avant de rejoindre Ivanhoe Mines, M. Watum a passé treize ans à assumer progressivement des responsabilités élevées dans le secteur minier de la RDC. De 2001 à 2005 M. Watum a construit puis dirigé en qualité de directeur des opérations la mine d’or de Yatela au Mali, pour le compte d’Anglogold Ashanti. De 2006 à 2009 M. Watum, de retour au pays, a lancé le projet aurifère Moto Gold Mines dans le Nord Est de la RDC, pour le compte de Moto Gold. Entre 2010 et 2014 il a continué avec le même projet et a dirigé avec succès le développement ainsi que la mise en service du projet Kibali de Randgold racheté plus tard par Barrick. M. Watum est ingénieur de Polytechnique en Chimie Industrielle de l’Université de Lubumbashi en RDC.

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