UN(E) CONSULTANT(E) INTERNATIONAL(E) CHARGÉ(E) DE L’IDENTIFICATION DES ACTEURS
CLEFS DANS LA SOCIÉTÉ CIVILE, LEURS CAPACITES ET LEURS BESOINS POUR RENFORCER
LA MISE EN OEUVRE DE L’ACCORD-CADRE D’ADDIS-ABEBA.
DATE LIMITE DE DÉPÔT DES CANDIDATURES : Le 07 Octobre 2015
DATE DE PUBLICATION : Le 16 Octobre 2015
TYPE ET DUREE DU CONTRAT : 45 jours
LIEU D’AFFECTATION & NOMBRE DE POSTE : Kinshasa, 1 poste
NUMÉRO DE L’AVIS DE VACANCE : MONUSCO
A. CONTEXTE
1. Le 24 février 2013 à Addis-Abeba, la République démocratique du Congo (RDC) et 10 pays voisins ont signé
l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (PSCF) pour la RDC et la région dans le but de mettre fin
aux cycles récurrents des conflits. Le PSCF a été signé sous les auspices de quatre garants, à savoir : l’Organisation
des Nations Unies (ONU), la Commission de l’Union africaine (UA), la Communauté pour le Développement de
l'Afrique Australe (SADC) et la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (11 + 4). Fin 2013, le
Soudan du Sud et le Kenya ont rejoint également l’Accord-cadre, portant à 13 le nombre total des signataires. Le
PSCF comporte non seulement sept engagements régionaux pour les 13 signataires et six engagements nationaux
pour la RDC, mais aussi un ensemble de cinq engagements pour la communauté internationale. Par la résolution
2098 (2013), le Conseil de sécurité a approuvé la nomination par le Secrétaire Général de l’ONU d'un Envoyé
Spécial pour la région des grands lacs et de la RDC (SESG) pour soutenir le processus de paix.
2. La MONUSCO est autorisée par le Conseil de Sécurité à appuyer les efforts des autorités de la RDCvisant à
mettre en oeuvre les réformes prévues par l’Accord-cadre et visant à stabiliser l’Est du pays à travers les six
engagements nationaux souscrits par la RDC dans le PSCF. Dans les résolutions 2098 (2013), 2147 (2014) et 2211
(2015), le Conseil de sécurité invite le SESG, en coordination avec le Représentant spécial du Secrétaire général, à
continuer "à diriger, coordonner et évaluer le respect des engagements nationaux et régionaux pris dans l’Accordcadre".
En collaboration avec le SESG, le Représentant spécial devra « soutenir, coordonner et évaluer la mise en
oeuvre des engagements nationaux », notamment : (i) la réforme du secteur de sécurité, (ii) la consolidation de
l'autorité de l'État, (iii) la décentralisation, (iv) le développement économique, (v) la réforme structurelle des
institutions de l’État, et (vi) la réconciliation, la tolérance et la démocratisation.
3. En mai 2013, le Mécanisme National de Suivi (MNS) de l’Accord-cadre a été mis en place en RDC par un
décret présidentiel. La seule structure permanente dans le MNS est son Comité exécutif. Les deux autres structures,
le Comité de pilotage et le Conseil consultatif, ne se réunissent que sur la décision du Président de la République.
4. Les bons offices et le plaidoyer de la MONUSCO ont conduit à une participation effective de toutes les parties
prenantes dans le processus de formulation des benchmarks de l’Accord-cadre. Le Comité technique
d’organisation, établi par le MNS afin d'accompagner le processus de benchmarking, a officialisé et redynamisé le
partenariat entre le MNS, la société civile, le gouvernement ainsi que les Partenaires Techniques et Financiers. Le
processus a commencé le 19 septembre 2013 avec la validation des critères et indicateurs des trois premiers
engagements nationaux et s'était terminé le 17 septembre 2014 avec l'approbation par le chef de l'État d'une
matrice comprenant 56 critères et 347 indicateurs de mise en oeuvre des engagements nationaux souscrits par la
RDC dans le cadre de PSCF.
5. En Juin 2015, lors du séminaire national, organisé sous le leadership du Premier ministre, des actions
prioritaires pour renforcer la mise en oeuvre des engagements nationaux ont été identifiées et sont inclus dans le
PAG et le DSCRP II-Revu. L’objectif majeur de cette activité a été la prise en compte de ces priorités dans le
budget 2016. Ces actions devront être connues aussi bien par les ministères sectoriels au niveau national que dans
les provinces et faire l’objet de suivi de mise en oeuvre par le MNS. Le processus a permis à la RDC de disposer
d’un instrument pour évaluer la mise en oeuvre des engagements nationaux. Le MNS peut ainsi élaborer son propre
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plan de travail pour le suivi des actions prioritaires de l’Accord-cadre inscrit dans les feuilles de route des
ministères sectoriels et dans le budget national 2016.
6. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU (1756, 1794, 1856, 1925, 2098 et 2211) ont recommandé
à la MONUSCO à encourager la réformeet le renforcement des institutions pour la consolidation de la paix et la
stabilisation.
7. En République démocratique du Congo (RDC), la majorité des organisations de la société civile (OSC) ont été
créées dans les années 90, principalement pour appuyer les services sociaux de base des populations. En 2009, la
MONUC a officiellement enregistré 4000 organisations de la société civile, mais la plupart d'entre elles font face à
des défis majeurs en termes de financement inadéquat, manque de capacités institutionnelles et manque de
coordination sur les questions de l’efficacité de l'aide au développement et de reconstruction.
8. Les organisations de la société civile (OSC) jouent un rôle primordial dans la mise en oeuvre de l’Accord-cadre.
Elles tiennent le gouvernement pour responsable de ses engagements nationaux et elles ont un rôle essentiel dans la
sensibilisation de la population. Elles réalisent des projets et soutiennent des réformes clés directement associées à
la mise en oeuvre de l’Accord-cadre. Cependant, leurs ressources financières insignifiantes couplées à la faiblesse
de leurs structures de coordination les rendent vulnérables à la manipulation politique. Considérant qu’au cours du
processus électoral l'influence politique augmente davantage, une étude approfondie des capacités de résistance des
OSC à cette manipulation est fondamentale.
9. L’identification des OSC crédibles, capables d’influencer les débats politiques de manière impartiale permettrait
d’accompagner objectivement la mise en oeuvre des engagements nationaux de l’Accord-cadre.
B. BUT ET OBJECTIFS
Cet exercice vise à optimiser les potentialités de la société civile pour évaluer la mise en oeuvre de l’Accord-cadre
de manière impartiale.
Plus spécifiquement, le consultant devra :
• Évaluer les capacités institutionnelles et l’expertise de la société civile comme partenaire essentielle dans la
mise en oeuvre de l’Accord-cadre;
• Développer une stratégie pouvant renforcer la communication interne au sein de la société civile, au niveau
national, à la base et avec des partenaires externes.
C. RÉSULTATS ATTENDUS
Le consultant fournira une évaluation indépendante des capacités de la société civile en tant que partenaire
essentiel pour la mise en oeuvre de l’Accord-cadre, y-inclus :
• une analyse des mécanismes de communication interne et externe, les liens avec d’autres parties prenantes, les
ressources et expertise ainsi que la couverture géographique des réseaux, sensibilités et organisations clés de la
société civile;
• un rapport sur les organisations importantes de la société civile pouvant être impliquées dans la mise en oeuvre
de l’Accord-cadre;
• une orientation appropriée pour améliorer la communication entre la société civile au niveau national,
provincial et local.
D. QUALIFICATIONS
• Éducation: Diplôme universitaire en sciences sociales, politiques, animations culturelles, sciences de la
communication ou autres diplômes, ou diplôme de graduat dans les mêmes disciplines assortie d’une expérience
additionnel de deux ans.
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• Expérience: Un minimum de 5 ans d’expérience professionnelle dans la gestion des organisations de la société
civile; Avoir une expertise avérée dans l’analyse des mouvements associatifs et leur dynamique sociale dans le
contexte des états post conflits et fragiles comme la RDC.
• Langues: La maîtrise du français parlé et écrit.
E. COMPETENCES
• Expertise professionnelle: Connaissance d'une vaste gamme de questions relatives aux mouvements associatifs
en RDC; Capacité d'analyse du travail de la société civile et les relations qu’elle a établies avec le gouvernement
pour dialoguer sur les enjeux nationaux; Avoir des capacités de faire une analyse objective sur la crédibilité des
acteurs de la société civile ainsi que la viabilité de leurs structures.
• Aptitude à Planifier et à Organiser: Aptitude à établir des priorités, planifier efficacement la répartition des
tâches et gérer les échéances cruciales en respectant les délais.
• Aptitude à la Communication: Excellente capacité à lire, écrire, parler et comprendre le français et l'anglais;
Aptitude à communiquer honnêtement et respectueusement avec des collègues ainsi qu'avec les communautés et
les contreparties locales.
Les candidatures comprenant une lettre de motivation indiquant le titre du poste et un Curriculum Vitae
détaillant les réalisations dans le domaine pour lequel vous souscrivez doivent être envoyées à l’adresse
électronique ci-après:
[email protected] et copiées à [email protected]