Mbandaka: coups de poings entre députés provinciaux, la police tire

Situation tendue et confuse à l’assemblée provinciale de l’Equateur. Des députés en sont venus aux mains ; coups de feu tirés par la police, la plénière suspendue, voilà l’ambiance qui a régné hier lundi au siège de cette assemblée à Mbandaka. A l’origine, le refus du bureau d’inscrire à l’ordre du jour la motion incidentielle déposée par un Député exigeant le départ de ce bureau permanent pour s’être payé anticipativement des indemnités de sortie, indique radiookapi.net

Tout est parti du rejet par les députés du projet d’ordre du jour par 37 voix contre et 28 pour. Les députés majoritaires souhaitaient que l’on inscrive à l’ordre du jour l’examen de la motion incidentielle du député Lofandje, motion qui selon eux, était restée en suspens vendredi dernier lors d’une séance très agitée à l’Assemblée provinciale. Cette motion demandait le départ du Président de l’Assemblée ainsi que des autres membres du Bureau permanent, au motif qu’ils se sont octroyés des indemnités de sortie de plusieurs dizaines de milliers de dollars américains, alors qu’ils sont encore en poste.
A en croire le Président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, la motion de du député Lofandje ne valait plus la peine ce lundi, car sans objet. Edmond Mondombo explique que cette motion dite incidentielle développe plutôt le contenu d’une motion de défiance contre le président et les membres de son Bureau ; ce qui, de son avis, n’est prévu par aucun texte.
Ces explications n’ont pas convaincu la majorité des députés. S’en est alors suivie une vive tension entre les élus du peuple ; certains sont même allés jusqu’à s’échanger des coups de poing. Débordé, le président a demandé à la police de faire sortir deux députés particulièrement agités, Lofandje et Mwamba. Ce qui n’a fait qu’augmenter la colère des députés favorables à la motion incidentielle. Un désordre généralisé a alors gagné la salle. Pour une raison non encore élucidée, un policier a dû tirer en l’air dans la Salle, créant ainsi une panique générale.
La séance a été suspendue ; la police a envoyé des renforts sur place, en attendant, une nouvelle plénière est prévue ce mardi.