L’Observateur: « une nouvelle force neutre en RDC : où se trouve la Monusco » ?

Des casques bleus de la Monusco défilant le 29 mai 2012 à l’occasion de la journée internationale leur consacrés

Revue de presse de mercredi 18 juillet 2012.

“Pourquoi créer une autre force dans un pays où existe déjà une autre force internationale…avec un effectif dont on dit le plus important des missions de maintien de la paix déployées dans le monde – 18 000 casques bleus – et avec un budget annuel de plus d’un milliard de dollars américains ?”, s’interroge L’Observateur.

Que fait la Monusco, sinon respecter sa sacro-sainte neutralité ? Le rôle de la force onusienne, martèle le journal, ne doit se limiter à la seule élaboration et publication des rapports, tout retentissants soient-ils, sur le soutien (recrutement, financement…) des mutins du M23 par le Rwanda de Paul Kagamé?

Et le journal de poursuivre: Pourquoi, continue-t-on à se demander dans les milieux congolais, la Monusco rechigne-t-elle à appliquer le chapitre VII de la Charte (art.39-51), intitulé ” Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ” et qui doit la pousser à user de la force?

A ce jour, la Monusco a obtenu une énième prorogation de son mandat jusqu’en juin 2013. Voilà qui a suscité d’autres interrogations auprès l’opinion qui continue à s’interroger sur la nécessité de cette prolongation. En effet, tout le monde, sauf elle-même la Monusco, est d’avis que, comme mission de stabilisation de la paix en RDC, le mandat de cette force internationale reste un véritable un échec, voire un fiasco, indique le quotidien.

Et pourtant, hyper équipée, la force onusienne, qui appuie les FARDC, en dix ans de présence en RDC, aurait imposé sa loi en réinstaurant la paix, en prime, l’éradication de tous les groupes armés qui continuent à endeuiller les populations de la partie orientale du Congo Kinshasa.

Le Potentiel trouve une réponse à toutes ces questions et pense que la « Guerre dans l’Est de la RDC est un sujet tabou».

Le quotidien commence son analyse par une question : la guerre dans l’Est du pays est-elle une réalité ou un leurre ? Le gouvernement ne s’est pas montré assez offensif sur le plan diplomatique et communicationnel, dénotant une réserve assimilable à une frousse, pense le Journal qui relève la même attitude du côté de deux chambres du Parlement qui ont évité d’aborder la question de manière publique jusqu’à leur départ en vacances.

Réserve. Courtoisie. Refus de nommer l’ennemi. Pour le quotidien, Tout dans l’attitude des animateurs des institutions de la République démontre que la guerre déclenchée dans l’Est du pays par le M23 serait couverte par un épais nuage de non dits. C’est comme si ces derniers ploieraient sous le poids d’un lourd secret ou, à la limite, d’une frousse qui ne dirait pas son nom. Conclut le Potentiel !

Dans un autre chapitre, L’Observateur titre : Crise de l’UDPS : controverse autour du siège du parti.

L’ancien siège qui faisait office de permanence du parti situé sur la rue Zinnias au quartier résidentiel/Limete est aujourd’hui au centre d’une grande controverse.
Un cadre offert par Alexis Mutanda Ngoyi Mwana, alors secrétaire général du parti. Pour les membres du parti, leur présence dans cet ancien cadre serait une façon de légitimer la présence de Mutanda à l’Assemblée nationale et ainsi donner l’occasion aux ténors du pouvoir en place de rire sous cape. Ils ont proposé, s’ils veulent encore garder ce cadre quant à son meilleur emplacement, qu’un contrat en bonne et due forme soit négocié entre Mutanda comme propriétaire et le parti comme locataire, comme Mutanda le ferait même avec une tierce personne.

“Procès Chebeya : le ministère public dédouane le général John Numbi”. C’est un article que signe Le Potentiel.

Le tabloïd renseigne que dans son réquisitoire sur l’affaire qui oppose le ministère public et les parties civiles aux assassins présumés des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, l’auditeur général a argué qu’il n’y a pas de charges suffisantes pour l’inculpation du général John Numbi.