L’Avenir: « Goma observe le retrait des rebelles »

Les rebelles du M23 lors de leur entrée dans la ville de Goma en novembre 2012.

 Revue de presse du jeudi 29 novembre 2012

Les journaux parus à Kinshasa ce jeudi reviennent encore largement sur la crise à l’Est de la RDC. Et c’est sur les révélations du porte-parole du gouvernement sur les pillages dont le M23 se serait rendu coupable à Goma que les journaux reviennent notamment.

Le Journal L’Avenir indique que d’après le porte-parole militaire du mouvement, le colonel Sultani Makenga, le retrait des troupes, entamé mercredi, pourrait être terminé d’ici vendredi. , L’Avenir ajoute qu’outre la pression diplomatique, une autre raison pourrait expliquer le départ des militaires. Selon certaines sources, dans le cadre de la « force neutre » que les pays de la région ont convenu de déployer deux compagnies de militaires tanzaniens sont attendues incessamment à Goma, tandis que les forces armées congolaises, basées à Minova, sur la route de Bukavu, menacent elles aussi de faire mouvement.

Le retrait des militaires suscite d’ailleurs bien des contradictions au sein du mouvement rebelle, note le quotidien. Certains combattants, stimulés par la victoire, auraient voulu étendre leurs lignes jusqu’à Bukavu, au Sud-Kivu, et, dans le Nord Kivu, jusqu’à Beni.

Depuis Kinshasa, rapporte l’Avenir, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a déclaré que ces véhicules volés, jeeps et camions semi-remorques, avaient été emportés au Rwanda et que des stocks de minerais qui avaient été saisis par les services de l’Eta. Ces pratiques rappellent la mise à sac du Kivu, opérée lors de la première ou la deuxième guerre du Congo, lorsque les forces ougandaises et rwandaises avaient, par avions entiers, rapatrié les butins saisis au Congo, commente le journal.

Forum des As parle aussi de la sonnette d’alarme  que tire le Gouvernement et titre : « Des crimes à charge du M23 à Goma ! ».

Le journal rapporte que, selon Lambert Mende, des dizaines de véhicules et de camions remorques sont dédouanés à vil prix avec la bénédiction des rebelles du M23. De même que le charroi automobile affecté par le Gouvernement à l’Office des Routes pour la construction et la réfection du réseau routier du Nord-Kivu n’est plus visible à Goma, indique le quotidien.

Le Gouvernement congolais dit enregistrer plusieurs plaintes en provenance de Goma où ” plusieurs résidences officielles et privées, entrepôts et véhicules d’entreposage de carburant, véhicules 4 x 4 officiels et privés, ont été systématiquement pillés avant d’être emportés vers une destination inconnue hors du territoire de la RDC “. Kinshasa reconnaît que les rebelles du M23 ont forcé sans succès les coffres forts de la Banque centrale du Congo à Goma, rapporte Forum des As.

A ces crimes économiques détaillés par le porte-parole du Gouvernement, s’ajoute la catastrophe humanitaire. En effet, aux dires de Lambert Mende, les affrontements militaires voulus par le M23 sont à la base de 64 morts parmi les civils alors que 300.000 personnes  sont exposées à l’errance, aux intempéries, aux maladies, privées de nourriture, d’eau potable, de soins médicaux, note le quotidien.

Toujours au sujet de la guerre dans l’Est du pays, La Prospérité titre : « Majorité-Opposition : Matata insiste sur la cohésion nationale ! »

Le quotidien revient sur la plénière du mercredi 28 novembre à l’Assemblée Nationale. La Prospérité rappelle que le Premier Ministre s’est longuement expliqué sur les causes endogènes et exogènes de la guerre qui sévit actuellement dans l’Est de la RD. Congo devant les Députés Nationaux. Il en a donné tous les détails notamment, sur la genèse des rébellions, nées généralement de l’indiscipline et de la mutinerie, les multiples guerres d’agression dont celle-ci n’est qu’une énième, dans la série noire des souffrances imposées par certains Etats voisins tels que le Rwanda, au peuple congolais.

Le Premier Ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement de la République, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Commandant Suprême des Forces armées, de rendre disponible les moyens nécessaires, de réorganiser la chaîne de commandement mais, surtout, de mettre sur pied une nouvelle stratégie permettant aux FARDC de se pourvoir en un véritable bouclier, pour la défense de la patrie, indique La Prospérité.

Il est requis de nous tous un sens élevé de dignité et de solidarité nationale. Nous devons donc taire nos ambitions personnelles et privilégier la défense des intérêts supérieurs et inaliénables de la nation’’. Tel a été l’appel de Matata aux Députés de la Majorité et de l’Opposition ainsi qu’à l’ensemble de la nation, conclut le quotidien.