Forum des As : « La Majorité rit, l’Opposition rouspète »

Au milieu, le député national, Mayo Mambeke de la RDC auteur d’une motion le 15/04/2013 au palais du Peuple lors d’une plénière à l’assemblée nationale. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

 Revue de presse du mardi 16 avril 2013

Augustin Matata n’est pas tombé, annonce Forum des As, au sujet de la plénière du lundi 15 avril à l’Assemblée nationale. Le journal explique que le nombre de cent vingt-cinq  signatures requises par la Constitution n’étant plus réuni, le Premier ministre Augustin Matata garde encore son fauteuil.

Forum des As relate la plénière. Tout a été mis à nu par la première étape de l’examen de la motion qui consistait en la vérification de la validité des signatures. C’est à ce niveau que les députés ont constaté que sur les cent trente-sept élus qui avaient signé le document visant à faire tomber le Gouvernement, quarante et un ont retiré leurs signatures. Par conséquent, les autres étapes procédurales ne pouvaient plus être attaquées.

Le quotidien revient aussi sur les regrets exprimés par l’auteur de la motion pendant les échanges. Pour le député Jean-Baudouin Mayo, ses collègues qui ont retiré leurs signatures devraient tout d’abord s’adresser à lui, l’initiateur de la motion, avant de s’adresser au bureau de l’Assemblée nationale. Le député de l’Union pour la nation congolaise (UNC) estime que la plénière devrait aller jusqu’au vote étant donné que la motion de censure avait déjà réuni le nombre des signatures requis pour être déposé au bureau de la chambre basse du Parlement.

Visiblement déçu, Le Potentiel titre à ce sujet : « Assemblée nationale : le discrédit».

Le journal parle d’une plénière de la honte. L’examen, recalé, de la motion de censure contre le Premier ministre vient de laminer ce qui restait encore de crédit à l’Assemblée nationale, se plaint le journal qui rejette la faute sur les députés nationaux qui ont renié leurs signatures apposées quelques heures plus tôt sur la motion du député UNC, Mayo.

Pour Le Potentiel, le fossé s’est davantage creusé entre la population et « ses » élus du 28 novembre 2011, à l’Assemblée nationale. Au-delà des antagonismes Majorité-Opposition, les députés ont oublié de se concentrer sur l’essentiel : élever le débat, conclut le journal avec amertume.

De son côté, L‘Avenir place ce titre à la Une : « Quand 42 députés retirent leurs signatures : Le gouvernement Matata poursuit son action ».

Le journal fait remarquer que l’heure est au travail, aujourd’hui plus qu’hier et demain plus qu’aujourd’hui.

Pour L’Avenir, il n’y a pas de honte à  dire que le gouvernement Matata a révolutionné beaucoup de choses en si peu de temps (près d’une année). Le quotidien cite la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que celle de la police et de l’armée. Cette opération fait mal, très mal à ceux qui se la coulaient douce tout en construisant de somptueux immeubles grâce aux substantiels résidus de la paie, note le journal. L’avenir ajoute que comme Matata leur a enlevé le fromage, ils ne peuvent que le haïr et souhaiter sa chute.

Interrogé par la presse à la fin de la séance plénière d’hier, le Premier ministre Augustin Matata a pris l’engagement de continuer à travailler dans la transparence et dans la bonne gouvernance et ce, dans l’intérêt du peuple congolais avant de remercier les députés nationaux qui travaillent dans le respect de la démocratie, écrit L’Avenir.