L’avenir : « Patriarche des Anamongo : J.M. Bomboko décédé à Bruxelles »

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

 Revue de presse du vendredi 11 avril 2014

Beaucoup de journaux parus ce vendredi reviennent largement sur le décès de Justin Marie Bomboko. L’Avenir annonce que la République démocratique du Congo vient de perdre l’un de ses dignes fils en la personne du Patriarche Justin-Marie Bomboko. Celui que l’on surnommait « Le patriarche » est décédé jeudi 10 avril à l’âge de 86 ans à l’Hôpital St Luc à Bruxelles des suites d’une longue maladie. Le journal rappelle que Bomboko avait été parmi les personnalités décorées, lors du Cinquantenaire de la RDC.

Il fut considéré comme l’une des icônes de la politique du pays pour avoir participé, avec Patrice-Emery Lumumba, à la signature de l’acte consacrant l’indépendance de la RDC alors Congo-belge, indique le quotidien avant de revenir sur la biographie de ce politicien.

Certains historiens congolais considéraient Bomboko comme une sorte de mythe au sens positif, pour sa présence à l’accession du pays à l’indépendance, au Collège de Commissaires généraux et même dans les instants les plus noirs de l’histoire du pays, ajoute L’Avenir.

Forum des As évoque avec regret le décès de « ces baobabs qui s’écroulent sans laisser des traces ».

Justin-Marie Bomboko s’est éteint à Bruxelles, ville où il a gravé son nom en lettres d’or aux côtés de Joseph Kasa-Vubu, Patrice-Emery Lumumba et bien d’autres pionniers de l’indépendance qui sont allés réclamer la souveraineté nationale de l’ex-colonie belge en 1960.

Un Justin-Marie Bomboko qui meurt, c’est un baobab de l’histoire du Congo qui s’écroule, commente le journal. Forum des As paraphrase l’écrivain Hampate Bâ : « Un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».

Le quotidien décrit le disparu comme une véritable bibliothèque. Ce patriarche, qui a longtemps évolué dans la diplomatie congolaise, connaissait bien les arcanes du pouvoir et les soubresauts des périodes tumultueuses de l’histoire politique du Congo.

Mais, pointe le journal, les analystes et les archivistes regrettent d’être restés sur leur soif. La bibliothèque est partie sans révéler tous ses secrets. A moins que ses descendants ou ses disciples n’aient recueilli son savoir qu’ils vulgariseront au moment opportun, indique le quotidien.

Bomboko parti, d’autres témoins de l’histoire congolaise vivent encore, mais ils ne se donnent pas la peine de graver leur mémoire par écrit. La tradition orale continue à avoir de l’emprise sur la tradition écrite dans nos sociétés africaines, regretted Forum des As.

A la une de La Prospérité : « une pétition en chantier pour la révision : Constitution, la DPE/MP à la recherche de 100 000 signatures ! »

Incontestablement engagée dans la mouvance de la révision constitutionnelle, écrit le quotidien, la Dynamique des Partis Extraparlementaires de la Majorité Présidentielle (DPE/MP) fait remarquer que la Constitution du 18 Février 2006 n’est pas muette à ce sujet.

Ce regroupement politique entend bien recourir à la disposition de la Constitution qui prévoit qu’une fraction du peuple congolais, en l’occurrence, cent mille personnes s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux chambres du Parlement, peut réclamer la révision de la constitution.

Le quotidien révèle donc que la DPE/MP prépare une pétition portant révision constitutionnelle pour laquelle elle va courir derrière cent mille signatures, à travers toute la République, avant son dépôt à la Représentation nationale. Puis, poursuit le journal, viendra le tour du référendum. Le Président de la DPE/MP souligne que tout doit être approuvé par référendum.

Dans un communiqué repris par la Prospérité, la DPE/MP rejette et condamne les politiciens et les acteurs de la société civile qui s’agitent et s’opposent, sans titre ni droit, à l’idée de révision de la Constitution « sur l’unique base de l’accessoire ».