Revue de la presse kinoise du jeudi 14 avril 2014.
«Évoquée comme l’une des raisons retardant l’avènement du gouvernement de cohésion nationale, loi sur l’amnistie, la liste est désormais prête », révèle Forum des As à sa Une.
Citant des «sources dignes de foi», le journal assure que cette liste était attendue avant de connaître la composition du Gouvernement dit de cohésion nationale car, en dehors des délégués de la majorité, de l’Opposition et de la Société civile, il n’est pas à écarter que d’autres délégués, peut-être de l’ex mouvement rebelle M23, soient de la partie.
Mais, indique Forum des As, cette liste ne semble pas encore dépasser les frontières du secret d’Etat pour être à la portée de l’ensemble des Congolais.
Sur un autre sujet, La Prospérité révèle que le ministre de l’Environnement, Bavon N’sa Mputu Elima, vient enfin d’obtenir l’approbation du Fonds Carbone de la Banque Mondiale, pour la mise en œuvre du Programme de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à grande échelle, précisément dans la zone juridictionnelle de Mai-Ndombe, couvrant les districts des Plateaux et de Mai-Ndombe, dans la Province de Bandundu.
Une autorisation obtenue lors de la 9e réunion du Comité des participants du Fonds Carbone tenue mardi 15 avril à Bruxelles, explique le quotidien kinois.
Elle a pour conséquence la signature envisagée d’une Lettre d’Intention (LOI) assortie d’une enveloppe de 650 000 USD allouée à la RDC, afin de lui permettre de finaliser certaines activités devant aboutir à la signature de l’ERPA, le vrai contrat de vente et achat des crédits carbone, indique le journal.
Le journal du groupe L’Avenir, de son côté, revient sur la mort du chef milicien Maï-Maï Paul Sadala, Alias Morgan, tué au cours du processus de sa reddition.
Le quotidien qualifie d’avocats du diable les ONG qui exigent une enquête internationale sur les circonstances de cette mort.
«Comment une ONG sérieuse peut-elle s’aligner en avocat du diable, oubliant que Morgan et ses hommes ont commis plusieurs exactions contre les populations civiles dans le territoire de Mambasa, en Province Orientale», s’interroge le journal, rappelant que le milicien et ses hommes sont notamment accusés d’avoir tué 62 personnes et violé 24 femmes entre 2010 et 2013.
Pour lui, «défendre Morgan, c’est cracher sur les Congolais martyrisés, et prêter le flanc à tous ceux qui, demain, voudraient tenter à leur manière la même aventure».
Enfin, le journal Le Phare s’intéresse aux explications du ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, Bavon N’sa Mputu, sur la question du transfèrement de l’eau de l’Oubangui vers le Lac Tchad, envisagé dans une réunion tenue en Italie entre les pays du Bassin du Lac Tchad.
Répondant à une question orale avec débat lui adressée par le député Mpanana à ce sujet, à la plénière de mercredi 16 avril à l’Assemblée nationale, le ministre a affirmé que le gouvernement de la RDC n’a pas été officiellement saisi du projet de soutirage de l’eau de l’Ubangui pour le Lac Tchad.
Le Ministre N’sa Mputu a précisé qu’une telle décision devait passer au référendum, conformément aux lois du pays. Il n’appartient pas au seul gouvernement de prendre une décision sur cette question d’intérêt national, rapporte le Phare, annonçant «une guerre de l’eau aux portes de la RDC».