La Tempête des Tropiques: « Sommet afro-américain : Kabila devant un dilemme »

Le président Joseph Kabila lançant l’ouverture du deuxième Forum mondial des femmes francophones le 3/3/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du mardi 29 juillet 2014

La Tempête de Tropiques s’intéresse ce mardi à la rencontre entre le président américain et les chefs d’Etat américain prévue du 4 au 6 août à Washington.

Le journal indique que les préparatifs vont bon train dans les Etats du continent dont les responsables haut placés sont appelés à effectuer le déplacement de la capitale américaine.

En ce qui concerne la RDC, souligne le quotidien, ces préparatifs se réduisent plutôt à un débat interne sur le principe de participation ou non de Joseph Kabila à ce sommet.

A en croire La Tempête des Tropiques, le prochain forum afro-américain est diversement appréhendé par la famille politique du chef de l’Etat congolais selon qu’on se réclame de la frange de faucons ou de la frange des colombes.

Le journal révèle que la branche dure du régime soutient que Joseph Kabila doit s’abstenir de se rendre au prochain sommet afro-américain de Washington pour réaffirmer l’indépendance et la souveraineté de son pays.

« Les colombes », de leur côté,  pousseraient le président à se rendre dans la capitale américaine par obligation constitutionnelle pour être à l’écoute du monde.

Quoi qu’il en soit, la Tempête des Tropiques souligne que l’acceptation ou le refus de se rendre à ce sommet seront très lourds de conséquences pour l’avenir de la RDC.

Plusieurs journaux parus ce mardi reviennent sur la révocation de l’administrateur directeur général de la Gecamines.

Forum des As se demande si cette décision n’augure pas ce que le journal qualifie de cure de cheval au sein des entreprises du Portefeuille.

Le quotidien s’interroge sur « la sempiternelle question des mises en place définitive des mandataires de l’Etat ».

« Jusqu’où irait le régime des Adg ai dans les entreprises de l’Etat ? », s’interroge le confrère.

Sur le plan strictement de l’administration, analyse le journal, rien ne confirme un patron intérimaire d’une entreprise publique tant il n’y a jamais eu une ordonnance présidentielle prise dans ce sens.

Et pour le quotidien, tous ceux qui président présentement à la destinée des entreprises de l’Etat vivent dans une incertitude quasi permanente quant à leur carrière. Personne de ces Adg, un peu à l’instar des membres de l’actuel Gouvernement, n’est sûr de son avenir. Pour peu que l’expression paraisse exagérée, tous vivent dans une situation de psychose et de précarité.

L’Avenir aussi s’intéresse au dossier de la Gecamines.

A Lubumbashi, capitale du cuivre où se situe le siège social de la Gécamines, écrit le journal, le limogeage d’Ahmed Kalej Kant n’est pas vraiment une surprise.

Les observateurs avertis notaient déjà des signes évidents de la catastrophe et la révocation du Directeur financier adjoint, il y a quelques temps, ressemblait fort au fusible que l’on fait sauter pour éviter l’incendie. Un audit mené par les services du Portefeuille a mis un terme à ce pillage en règle, révèle le quotidien.

Pour l’Avenir, cette actualité donne l’occasion de s’interroger sur non pas la compétence du mandataire congolais, mais bien plus sur son intégrité morale.

Il n’y a pas si longtemps, rappelle le confrère, le Gouvernement congolais avait décidé de la mise sur pied de programmes de stabilisation dans quelques entreprises du Portefeuille de l’Etat. Il s’agissait précisément de la Gécamines, de la SNCC, de la SNEL, de la SCTP, ex ONATRA et de la RVA. On sait comment l’expérience s’est terminée. Piqués au vif, les intellectuels congolais sont montés au créneau.

Plus politique, La Prospérité s’intéresse au point de vue du parti de l’opposition MLC sur le débat autour de la révision de la constitution.

Au cours d’un séminaire idéologique à l’intention des jeunes cadres du parti de Jean-Pierre Bemba, Thomas Luhaka, a appelé les membres du MLC à faire échec à toute révision constitutionnelle en recourant à l’article 64 qui stipule: «Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui exerce le pouvoir en violation des disposons constitutionnelles ».

Pour le secrétaire général du MLC, l’article 220 constitue le fondement même de l’existence d’une Opposition démocratique, légaliste et non violente.