Forum des As : «Dialogue, Kabila invité à fixer l'opinion»

Le président Joseph Kabila dans son bureau officiel le 5/06/2015 au palais de la nation à Kinshasa lors des consultations en vue du dialogue avec les forces vives de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse de mercredi 8 juillet 2015.

La plupart des journaux reviennent sur la question du dialogue national en perspectives, après les consultations initiées depuis le mois de juin dernier par le Président de la République, Joseph Kabila.
Dans sa une titrée : « Dialogue, Kabila invité à fixer l’opinion », Forum des As reprend une phrase du ministre de la Communication et Médias : « Il faut attendre que le chef de l’Etat nous fixe sur la tenue ou non du dialogue ». Le porte-parole du Gouvernement fixait ainsi l’opinion sur la convocation du dialogue au sujet duquel Joseph Kabila a initié les consultations avec les forces vives de la nation.
« Car, ceux qui attendaient que le Raïs se prononce sur la question lors de son discours du 30 juin, se sont fait entendre dire, par la bouche même du président de la République, que les consultations se poursuivaient. Après les consultations tenues par les gouverneurs de provinces dans leurs juridictions respectives, que reste-t-il encore ? », s’interroge le quotidien.
«Dialogue, l’Opposition à deux visages !», titre de son côté La Prospérité.
Les opposants, réunis à Fatima pour décortiquer le discours du Chef de l’Etat, ont convenu que toutes les questions qu’évoque le Président Kabila peuvent être examinées en toute transparence par tous les partenaires et parties prenantes au sein de la Commission tripartite (CENI, Majorité et Opposition) en vue de crédibiliser le processus électoral en cours, écrit le quotidien.
Pluraliste, l’Opposition présente deux visages. L’UDPS manifeste, par contre,  son accord au dialogue sous une condition. Que la présidence ou la médiation soit assurée par la Communauté internationale. Pour ce vieux parti d’Opposition aux régimes successifs de Mobutu, Mzee Kabila et Joseph Kabila, la participation de la Communauté internationale, très contestée par le pouvoir, s’avère nécessaire pour concilier les positions des protagonistes qui ne se font pas confiance. La crise de confiance ne sera pas résolue par un coup de baguette magique, ni  par un décret, écrit le quotidien.
L’Avenir reste sur la même lancée et estime que le calendrier électoral pourrait être revu. Le quotidien titre : «Convocation du dialogue, vers la requalification du calendrier électoral».
De plus en plus, les choses se précisent en ce qui concerne l’organisation du dialogue politique souhaité par la majorité des Congolais, afin notamment de procéder à la requalification du calendrier électoral adapté aux impératifs politiques du moment et aux exigences de l’heure, écrit le journal.
« Et si ce dialogue se tenait, il ne manquera pas d’aborder le cas de nouveaux majeurs, la reprogrammation des élections locales, le calendrier électoral par rapport à la présidentielle, le financement des élections, etc. », ajoute L’Avenir.
La Tempête des Tropiques revient sur la même question et signe dans sa manchette : « Dialogue, le Congo profond contre une médiation nationale ».
À en croire le quotidien, les membres de la société civile de la RDC et coordonnateur du syndicat de l’administration publique, Rashid Kayombo soutien détenir les déclarations des filles et fils du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga en faveur de l’arbitrage international.
Le Phare ne s’écarte pas trop du débat, et s’appesanti plutôt sur la fin du mandat de Joseph Kabila et écrit dans sa manchette : «Fin de mandat en RDC, nouvel appel des USA». Comme pour rappeler aux uns et aux autres que le cycle électoral de 2015-2016 en RDC tenait particulièrement à cœur le pays de l’Oncle Sam, l’ambassadeur américain à Kinshasa a mis à profit la célébration du 239e anniversaire de leur indépendance des Etats-Unis pour lancer un nouveau signal fort en direction de la classe politique congolaise en général et des animateurs des institutions de la République en particulier.
Il a notamment souligné que l’Etat de droit a pris corps aux USA, dès les premières années de leur naissance comme République, grâce au sens de l’intérêt collectif et du bien commun manifesté par les premiers gouvernants. Il a fallu l’émergence d’une génération de vrais patriotes pour promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance, la justice, le progrès socio-économique, etc.
L’ambassadeur Swan a émis le souhait de voir la RDC se signaler en bien au monde entier en jetant les bases, d’une passation pacifique du pouvoir entre un Chef de l’Etat sortant et son successeur. Bien qu’il ne l’ait pas dit ouvertement, l’on a compris, à demi-mot, que Washington voudrait voir le Chef de l’Etat actuellement en poste, qui a épuisé ses mandats, ne pas chercher à rempiler pour un troisième ou à se maintenir au pouvoir pour une durée indéterminée.
Face aux enjeux du moment, Le Palmarès constate à sa une : « Guerre des clans à la majorité présidentielle ».
Les événements intervenus et en cours d’intervention ces derniers temps sur la scène politique indiquent que le feu couve au sein de la MP.
Quatre clans se sont déclarés et se livrent une guerre atroce et fratricide. Sur les quatre, deux clans ont leur ancrage dans l’exécutif et deux autres au Parlement, précisément à l’Assemblée nationale. Dans les derniers évènements qui se déroulent sur la scène politique nationale, se perçoivent les effets directs de cette guerre féroce.
La Palmarès prend pour exemple l’interpellation différée du ministre des Transports sur fond de motion de défiance et les dénonciations qui ont fuité au sein de l’opinion nationale et des médias autour de la plainte du chef de l’Etat.​