Le Potentiel: «Le Sénat en 2è session extraordinaire: le règne de l’arbitraire»

Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat congolais le 8/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse de jeudi 6 août 2015

La nouvelle session extraordinaire convoquée au Sénat alimente encore les commentaires de la presse.

En attendant le 10 août 2015, date prévue pour l’ouverture de cette session, la polémique a gagné toute la classe politique, constate Le Potentiel. Les sénateurs ont été rappelés pour se prononcer clairement, à l’instar des députés nationaux, sur le projet de loi portant répartition des sièges aux élections municipales et locales, précise le quotidien. Si dans la Majorité présidentielle, on adhère à cette démarche, l’opposition étale ouvertement sa désapprobation, rapporte le canard.

« Peut-on convoquer deux sessions extraordinaires à l’intercession parlementaire ? », questionne le journal. A cette question, le député PPRD Ramazani Shadari a répondu à RFI que « la constitution ne dit pas qu’on peut avoir seulement une session extraordinaire. On dit : on convoque une session extraordinaire, on donne la matière, et on donne le temps pour qu’il y ait une session où le quorum de sièges et des votes seront respectés », rapporte Le Potentiel. Il a été aussitôt contredit par le député de l’opposition Baudoin Mayo qui pense que cette convocation est une entorse non seulement à la constitution, mais aussi aux règlements intérieurs de deux chambres.

Et le journal de conclure : « l’équation juridique pour justifier la convocation de cette nouvelle session extraordinaire du Sénat paraît difficilement soluble ».

Sur le même sujet, Le Phare renseigne que l’opposition ne croit plus en la volonté politique du pouvoir en place d’organiser les élections dans les délais constitutionnels. Sous le titre : « L’opposition tire sur la Majorité et la Ceni », le journal publie en intégralité la déclaration de l’opposition faite hier à Kinshasa pour notamment dénoncer la convocation d’une nouvelle session extraordinaire au Sénat qui traduit, selon elle, la volonté du régime en place de conserver le pouvoir coûte que coûte.

L’opposition appelle par ailleurs la Ceni à lancer l’enrôlement des électeurs d’ici le 15 octobre et prévoit un meeting d’éveil patriotique au 15 septembre à Kinshasa, souligne le quotidien.

« Steve Mbikayi et le PT disent non à l’ingérence étrangère au dialogue congolais », rapporte L’Avenir. Le Président national du Parti Travailliste (PT), accompagné des membres de son parti et de la plateforme Nouvelle Classe Politique et Sociale de la RD Congo, ont déposé hier au siège de la Monusco un mémorandum adressé au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC. Ils sollicitent les bons offices de Martin Kobler pour aider à obtenir une médiation congolaise dans la perspective du dialogue que prône le président Joseph Kabila.

Dans son mémo, Mbikayi souligne que de toutes les tendances qui émergent actuellement, la classe politique congolaise est d’accord avec le dialogue, à la différence des approches, indique La Prospérité.

Pour Steve Mbikayi, les bons offices de Martin Kobler éviteraient au peuple congolais de revivre les scènes macabres de 2006 et 2011 ! « Une telle démarche consoliderait la paix dans notre pays en permettant à la classe politique de dégager un consensus avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il déclaré, à en croire L’Avenir.