Un homme brûlé vif à Lubumbashi

Le drame a eu lieu

dans la nuit de samedi à dimanche au quartier Kisanga, rapporte radiookapi.net. L’homme a

été accusé de vol. Les jeunes qui se sont fait justice justifient cet acte par

l’indifférence de la police. Ils lui reprochent de ne pas s’attaquer aux bandits qui opèrent

dans leur quartier.

Sur la chaussée, on aperçoit encore une tache noire et de la cendre.

C’est ce qui reste du supplice du collier subi par le présumé voleur. La population l’a

surpris à une heure du matin dans une maison. Un résident du quartier affirme que la police

n’est pas intervenue quand la victime a été arrêtée. « Notre police n’arrive qu’en

retard. C’est pourquoi la population s’est prise en charge en se vengeant»,

explique-t-il.

La police, elle, nie avoir été au courant des patrouilles civiles. De

son côté, le procureur de la République condamne cette justice populaire. Il met en garde

ceux qui s’adonnent à cette pratique: «Nul n’a le droit de se rendre justice. Ceux-là qui

s’adonnent à brûler les gens qui, jusqu’à la preuve du contraire, sont considérés comme des

auteurs présumés et dont leur culpabilité n’est encore établie par aucun jugement,

encourent la peine capitale, car ils auront donné la mort à des personnes

humaines.»

A ce sujet, trois personnes, dont le propriétaire de la maison où a

été appréhendé le présumé, sont interpellées par la police pour enquête. Malgré

l’interdiction des autorités de la ville, la population continue à se faire justice.