Buta, chef lieu du district du Bas-Uéle, connaît une diminution de nombre d’enfants
vaccinés contre les maladies infantiles. A la base de cette situation, des rumeurs qui ont
circulé dans cette ville située à 224 kilomètres au nord de Kisangani. Ces rumeurs ont
fait croire à certains parents que le vaccin serait un poison mortel destiné à décimer les
enfants, rapporte radiookapi.net
Le docteur Bienvenu Apalata, médecin chef de
zone de santé de Buta, regrette que les parents ne viennent pas vacciner leurs enfants en
dépit de la campagne de sensibilisation. « Le mot « vaccination » est devenu choquant.
Nous avons intensifié la sensibilisation au niveau des églises, des associations des femmes
et des ONGD, cela n’a pas donné de bons résultats», déplore le médecin. Ce dernier note
que plus de 80 % d’enfants ont été vaccinés en avril dernier et 102% en mai. Depuis le mois
de juin, le taux a chuté jusqu’ à 42% pour atteindre finalement 37% à la fin de la première
quinzaine du mois d’août en cours, note –t-il.
Cette baisse de taux de couverture
vaccinale se remarque dans la zone de santé de Buta, miroir du district du Bas-Uele. «
Quand les résultats de la zone de Buta chutent, ceux du reste du district chutent
également », fait remarquer le docteur Apalata.
Une délégation conduite par le
Directeur du cabinet adjoint du ministre de la Santé est arrivée à Buta ce mardi 23 août.
Elle se propose d’évaluer la situation et de promouvoir la mobilisation sociale en vue de la
grande campagne de vaccination d’octobre prochain.