Sud-Kivu: les opérations d’enrôlement hypothéquées à Walungu

Meurtres et enlèvements, c’est le climat qui prévaut dans ce territoire à quelques jours des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs. Les auteurs de cette terreur seraient des combattants hutus rwandais, rapporte radiookapi.net

D’après la Société civile de Walungu, les axes les plus dangereux sont tous les groupements qui envoisinent les montagnes et les forêts de Ninja, fief des combattants hutus rwandais. Ce sont, entre autres, les groupements d’Izege, Ikoma, Kaniola, Mulamba et Tubimbi. Les habitants de ces localités se posent des questions sur les imminentes opérations d’enrôlement. « Au niveau de Walungu et de Ninja, nous nous demandons comment la population va s’enrôler. Des enlèvements se poursuivent. Comment les personnes enlevées auront-elles la carte d’électeur ? », s’interroge un habitant.

Les forces de l’ordre et la CEI sont conscientes de ce problème d’insécurité. Au cours d’une réunion samedi dernier, elles ont arrêté certaines mesures. Selon Gaotas Maheshe, coordonnateur de la CEI/Sud-Kivu, le commandant de la police a promis de doter les policiers commis à la sécurisation des opérations d’enrôlement de fusils pour travailler la nuit. Aux endroits jugés dangereux, la police sera secondée par des éléments FARDC, a-t-il ajouté.

A Walungu, le commandant de la 10e région militaire a donné l’ordre pour que les patrouilles nocturnes s’intensifient. Il y a 48 heures, une fillette de 3 ans a été tuée par balle. Trois personnes ont été enlevées dans le groupement de Kaniola, lors d’une attaque perpétrée par des combattants hutus rwandais.