Le Fonds monétaire international (FMI) exige des réformes au gouvernement avant d’augmenter les salaires des fonctionnaires. Son représentant en RDC, M. Arend Kouwenaar l’a dit au cours d’un point de presse ce mercredi 26 octobre à Kinshasa, en marge des discussions actuelles entre le FMI et le gouvernement sur l’élaboration du budget 2006, indique radiookapi.net
Arend Kouwenaar est formel. Le gouvernement congolais n’a pas assez de marge de manœuvre pour augmenter les salaires des fonctionnaires de l’Etat. S’il ose le faire, Kinshasa court le risque de ne pas bénéficier l’année prochaine de l’allègement de sa dette extérieure.
Le représentant résident du FMI soutient néanmoins que les augmentations des salaires sont possibles à court terme, à condition que le gouvernement recourt à certaines sources qui s’offrent à lui. Parmi ces potentialités, M. Kouwenaar cite notamment la finalisation du recensement des fonctionnaires et des militaires. Ce recensement, poursuit-il, a révélé que la seule ville de Kinshasa compte un quart de faux fonctionnaires et 30 000 militaires fictifs.
Vient ensuite la mise en retraite de 100 000 personnes en fin de carrière. Il propose également la réduction de train de vie des gouvernants. D’après lui, les salaires de ces derniers, leurs frais de mission et autres représentent un tiers des recettes de l’Etat. Le gouvernement de transition doit aussi, souligne Arend Kouwenaar, rectifier le bilan de la Banque centrale afin de juguler les déficits répétés de cet institut d’émission.
Enfin, le représentant du FMI plaide pour la lutte contre la fraude douanière. A ce sujet, il propose l’application effective du guichet unique au port de Matadi. Tout cela est possible, pourvu que le gouvernement de la RDC accélère les réformes en cours, conclut-il.