Ces personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants, vivent dans le dénuement total. Elles n’ont ni vivres, ni médicaments, ni vêtements, ni même des latrines. Le constat a été fait par une délégation conjointe MONUC/agences humanitaires, rapporte radiookapi.net
Certains de ces déplacés sont dans des familles d’accueil, d’autres se sont eux-mêmes débrouillés en construisant des huttes de fortune le long du lac Upemba. D’autres encore passent quant à eux la nuit à la belle étoile. La plupart se lavent et boivent l’eau du lac. Ce qui fait craindre une résurgence des maladies hydriques parmi ces populations.
«Nous demandons aux autorités du pays d’intervenir parce que les conditions sont lamentables. Il y a afflux de la masse des déplacés. Avec des pluies, nous risquons de connaître des mouvements terribles des épidémies», a lancé un habitant de Nyonga.
La délégation mixte MONUC/agences humanitaires qui s’était rendue dans cette localité a confirmé la gravité de la situation. Pour Alioune Kane qui a conduit cette délégation, les besoins de ces déplacés sont nombreux, entre autres, alimentaires, sanitaires, sécuritaires et de logement.
Ces derniers avaient fui les territoires autrefois contrôlés par le chef Mai-Mai Gédéon. Tous ont exprimé leur volonté de rentrer dans leurs milieux d’origine aussitôt que les hostilités prendront fin. La localité de Nyonga où ils sont actuellement concentrés est située à 75 Km de Bukama. Ce territoire de la province du Katanga est lui-même situé à plus ou moins 400 Km plus au nord-ouest de Lubumbashi.