Infirmiers, infirmières et autres agents des services de santé de la ville de Matadi ont suspendu hier samedi leurs prestations dans les centres médicaux de la place, radicalisant ainsi leur mouvement de grève. Selon un constat de radiookapi.net, le désarroi a été total dans la ville portuaire.
La tension était particulièrement vive à l’hôpital général de référence de Kinkanda. L’entrée de ce centre hospitalier était prise d’assaut par le personnel qui réclamait la prime professionnelle.
Rameaux en mains, les grévistes chantaient et dansaient autour d’un cercueil couvert d’un linceul blanc frappé d’un crâne humain sur deux os croisés. Au dessus de cette image macabre on pouvait lire : «Danger de mort ! 6 600 V ! Prime de risque». «Nous voulons notre argent, tout de suite», clame dans la foule une infirmière.
rnPendant ce temps, dans les pavillons de l’hôpital, les malades et les gardes-malades étaient désespérément seuls et désemparés. «Ma femme est allée à la consultation prénatale à Kiamvu. A son retour elle m’a dit qu’elle n’a pas été consultée, pourtant elle est malade», regrette un jeune mari.
rnA l’arrivée du maire de Matadi à l’hôpital de Kinkanda, d’âpres négociations ont été immédiatement engagées avec les syndicalistes. Mais le compromis trouvé de ce dialogue a été rejeté par les travailleurs. «Pas de prime, pas de travail», scandaient-ils.
