Sud-Kivu : une cinquantaine de femmes violées à Kalonge par les FDLR

Plus de 2 000 déplacés ont fui les exactions de combattants hutus rwandais à Kalonge. Parmi ces déplacés, de nombreuses femmes victimes de viols commis par les FDLR. C’est le constat fait par une mission humanitaire qui s’est rendue mercredi dans cette localité. Une cinquantaine d’entre elles ont été consultées et soignées par des médecins de Bukavu qui faisaient partie de la mission, rapporte radiookapi.net

A l’hôpital de référence de Tshifinzi à Kalonge, une centaine de femmes font la queue. Mal habillées, bébé sur le dos pour certaines, elles montrent des signes de fatigue. D’autres encore sont assises à même le sol. Chacune attend son tour pour être consultée par les médecins venus de Bukavu.

Selon Teso Ntarubibi, chef de groupement de Tshifinzi, ces femmes font partie des 2 000 déplacés qui ont fui les récentes exactions des combattants hutus rwandais dans le parc de Kahuzi Biega. Une déplacée témoigne : « Les interhamwe sont entrés dans notre maison la nuit. Mon mari a fui. Ils m’ont enlevée avec mes deux enfants et m’ont conduite dans la forêt. Leur commandant a voulu que je sois sa femme. Je suis restée cinq jours avec eux. J’ai réussi à m’échapper et maintenant je ne sais quoi faire avec mes 9 enfants. Mon mari m’a abandonnée, et j’ai peur d’avoir contracté une maladie

Deux médecins de l’hôpital général de référence de Panzi faisaient aussi partie de la délégation. Toute la journée de mercredi, ils ont consulté les femmes victimes des violences sexuelles. Le docteur Miligano affirme que lui et ses collègues ont eu à consulter 57 femmes et soigné localement 54. Quatre autres seront amenées à Bukavu pour un suivi à l’hôpital de Panzi. «Ce sont des cas que nous ne pouvons pas gérer localement, d’autres cas sont atteints de vih», dit le médecin.