Kisangani: les démobilisés au centre d’un trafic d’armes

La plupart des civils présumés auteurs des meurtres ce dernier temps à Kisangani disent s’approvisionner en armes auprès des démobilisés. Selon l’inspection de la police, certains candidats à la démobilisation ont juste déposé une arme alors qu’ils en détenaient plusieurs, rapporte radiookapi.net

Les assassinats par balle sont devenus ainsi monnaie courante au chef-lieu de la Province Orientale. Ils sont commis aussi bien par des militaires que par des civils. Ces derniers affirment être approvisionnés en armes par les démobilisés. Cette situation inquiète le commandant de la 9ème région militaire, le général Padiri Bulenda. D’où son appel à la Conader d’accélérer le processus de réinsertion des démobilisés, et surtout de leur acheminement vers leurs milieux d’origine. Il pointe particulièrement les démobilisés transitaires qui ont trop longtemps traîné dans la ville. En ce qui le concerne, le général Padiri a indiqué qu’il a mis sur pied une équipe de la sécurité militaire pour identifier et déloger tous les ex-combattants encore présents dans les casernes de la place.
rnDe son côté, la Conader s’emploie déjà, selon un de ses responsables locaux, à l’acheminement des éléments démobilisés dans leurs villages d’origine. Pour l’instant, a signalé à ce sujet la coordinatrice provinciale de cette structure, seule une vingtaine de combattants candidats à la réintégration dans la nouvelle armée congolaise attendent d’être démobilisés à leur tour. Ils n’ont pas satisfait aux critères de réintégration. Aussi, la même source a précisé que les autres ex-combattants qui traînent dans la ville sont ceux qui n’ont pas encore obtenu leurs cartes de démobilisation. Son institution attend une confirmation de la Structure Militaire d’Intégration (SMI).