Plusieurs requêtes de l´UN pour la première audience de la CSJ

Une série d´incidents ont caractérisé le début du procès sur la requête de l?Union pour la Nation ce mardi matin à la Cour suprême de justice (CSJ) de Kinshasa. A trois reprises, les audiences ont été suspendues par la Cour. C´était pour délibérer sur certaines requêtes du collectif des avocats de l´UN qui a évoqué certaines questions de procédure. D´abord sur la qualité de deux magistrats qui siégeaient et ensuite sur le caractère public de l´audience. C?était avant les crépitements des balles, rapporte radiookapi.net

L´audience de ce mardi, la première, était consacrée à la forme de la procédure. Dès l´ouverture de l´audience, le collectif des avocats du MLC a évoqué le principe constitutionnel selon lequel toutes les audiences doivent être publiques, a constaté sur place un journaliste de radiookapi.net. Pour ce premier incident, la Cour a suspendu l´audience. Elle s?est retirée pour délibérer et, quelques minutes après, elle a autorisé la presse à assister à l´audience. Tout cela se déroulait pendant que dans les environs de la CSJ retentissaient des tirs à l´arme légère. La séance a été levée à nouveau après que le collectif des avocats du MLC ait soulevé le fait que deux des cinq juges de la Cour auraient des liens de parenté avec le chef de l?Etat.

La Cour qui s´est une fois de plus retirée a estimé que la question était complexe. Elle a décidé de lever la séance sans fixer le délai pour la reprise de ses travaux, indiquant qu?elle notifierait le collectif des avocats à ce sujet. Alors que l´assistance s?apprêtait à sortir de la salle, il y a eu un mouvement de foule de l?extérieur vers l´intérieur de la salle. Pendant ce temps, des coups de feu nourris retentissaient à l´extérieur, provoquant panique et confusion. Certaines personnes se sont cachées dans les couloirs de la CSJ. Quelques minutes plus tard, des jeunes gens se sont mis à piller certains bureaux de la CSJ, emportant chaises, ventilateurs, ordinateurs et d´autres matériels de bureau. En quittant le lieu, le reporter de radiookapi.net a aperçu le feu dans les locaux pillés.