Corruptions sénatoriales: Linelit appelle Kabila à saisir la justice

De nombreux témoignages recueillis par Linelit font état de corruption lors de récentes sénatoriales. Certains candidats auraient remis argent et biens matériels aux députés sénatoriaux en échange des voix. La Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linelit) se dit déçue. Elle demande au chef de l’Etat de saisir la justice pour mettre fin à l’impunité, rapporte radiookapi.net

Pour Jérôme Bonso, président de Linelit, le système électoral au second degré des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs est inapproprié en RD Congo. Il constate que le mental des politiques congolais n’a pas changé. La corruption bat son plein, dit-il. Aussi M. Bonso demande-t-il que la justice se saisisse des cas de flagrance. Ceci contraindrait les corrupteurs et les corrompus à répondre de leurs actes. «Nous interpellons le président de la République, le président de l’Assemblée nationale qui ont fait de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille de saisir les instances judiciaires », lance le président de Linelit.
Il demande enfin au législateur de supprimer le vote indirect, c’est-à-dire, les élections au second degré.
Même réaction à la Commission électorale indépendante. Dieudonné Mirimo, rapporteur de cette institution espère que le législateur optera pour un autre scrutin au cours des élections à venir. «Il a plu aux parlementaires de mettre en place le système proportionnel à listes ouvertes avec l’application de la règle du plus fort reste et de scrutin indirect pour élire les sénateurs. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients. Comme nous sortons d’une longue guerre, le parlement a fait le choix entre plusieurs systèmes électoraux. Nous espérons qu’après toutes les élections organisées dans notre pays, le parlement pourra changer de système électoral pour les scrutins à venir », a-t-il déclaré.

Le rapporteur de la CEI se dit toutefois consterné par des faits enregistrés en provinces, « même si la corruption est difficile à établir ». «Si cela est établi, ce serait une très grande déception de la population et de tout le monde », a conclu M. Mirimo.