Le constat vient d’être fait par une mission de la Monuc. La localité et les contrées environnantes comptent plus de 5.000 personnes. Le médecin chef de zone de santé promet d’affecter un second infirmier, rapporte radiookapi.net
L’unique infirmier du centre de santé reçoit en moyenne plus de deux cent cinquante malades chaque mois. Ceux-ci proviennent de Aligba et de quatre villages environnants. D’autres malades viennent même de villages de l’Ouganda voisin.
Chaque jour, les malades font la file indienne pour se faire consulter. Certains parcourent plus de dix kilomètres à pied pour atteindre le centre de santé. Dans la salle d’hospitalisation, les patients passent la nuit sur des nattes ou des pagnes étalés à même le sol. Le service de maternité fonctionne dans une paillote où la table d’accouchement est faite de paille.
Droku Embati, l’infirmier du centre décrit sa journée de travail : «Comme je suis seul, il y a beaucoup à faire. Je fais la consultation, la distribution de médicaments, le laboratoire, la maternité. J’ai formé les relais communautaires et les chefs de ménage pour m’envoyer les rapports sanitaires des villages.» rn rnLe médecin chef de zone de santé de Aru est préoccupé par cette situation. D’après lui, de nombreux infirmiers refusent d’être affectés à Aligba faute de motivation. Il a promis toutefois une solution dans trois mois. Le plus urgent, a-t-il dit, c’est l’envoi d’un infirmier qui s’occuperait de la maternité.
rnCette localité est située à 22 kilomètres de Aru centre.