Le premier ministre Antoine Gizenga a présenté ce jeudi devant l’Assemblée nationale le plan d’action de son gouvernement. L’événement était retransmis directement à la radio et à la télévision et radiookapi.net en fait le point.
Antoine Gizenga a commencé par faire l’état de lieu de la situation du pays depuis plus de 40 ans. Celle-ci était caractérisée par une gestion calamiteuse, la dégradation du social, la violence, la destruction du tissu économique du pays ainsi que le pillage des ressources de l’Etat.
Les élections générales organisées par le gouvernement de transition ont redonné au peuple congolais sa souveraineté, a souligné le premier ministre. Concernant son plan d’action, Antoine Gizenga place son mandat sous le signe de la refondation du pays. Ce plan comprend cinq axes prioritaires dont la consolidation de la paix, la reconstruction de l’Etat et la restauration de son autorité.
Le gouvernement Gizenga entend ainsi œuvrer pour la relance économique, la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales, la restauration de la famille et des valeurs morales, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, et contre l’immoralité politique.
Au plan économique, le programme gouvernemental se fonde sur le Document spécial de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) avec pour option fondamentale, l’économie sociale du marché. Cette option encourage la libre entreprise tout en garantissant le bien-être de la population. D’où, nécessité pour l’Etat de contrôler les branches stratégiques et vitales de la production du pays, a indiqué le premier ministre. En même temps, le gouvernement Gizenga mettra sur pied un cadre incitatif pour garantir les investissements privés.
Selon le premier ministre, la bonne gouvernance et une justice indépendante constituent le socle de ce programme. Sans bonne gouvernance, a-t-il dit, avant les élections sera égal après les élections.
Le programme gouvernemental cible également les domaines stratégiques tels que celui de la sécurité, notamment, l’intégration de l’armée et la formation d’une police forte. Il préconise aussi la gestion transparente des finances publiques et des ressources naturelles ainsi que la réforme de l’administration publique, rn rnPour le rétablissement de la paix intérieure, le gouvernement de la troisième République va s’atteler à mettre sur pied d’urgence la loi sur la décentralisation et à développer des relations de coopération avec les pays voisins et la communauté internationale.
Au plan social, il entend faire des réformes dans le secteur de l’éducation, en valorisant notamment la formation professionnelle et favoriser la création des emplois. D’autres réformes concernent la santé et la sécurité alimentaire. La valorisation de la femme et la réhabilitation des infrastructures routières, notamment, constituent également le cheval de bataille du gouvernement Gizenga.
Ce programme est allé sur cinq ans pour un coût évalué à 14,5 milliards de dollars américains, dont la moitié devra provenir des ressources propres.
